J-M Le Pen avait fait « l’éloge de la gestapo » : la justice donne raison à Montebourg
L'ancien président du Front national a été condamné à verser 3.000 euros à l'ancien ministre socialiste
Le cofondateur du parti français d’extrême droite Jean-Marie Le Pen a perdu mardi un procès en diffamation intenté à un ancien ministre pour des propos affirmant qu’il avait fait « l’éloge de la Gestapo », la justice ayant estimé que c’était la stricte vérité.
L’ancien président du Front national, dont le tribunal a relevé « la mauvaise foi », a été condamné à verser 3.000 euros à l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg pour procédure abusive.
Le 23 février 2014, en pleine campagne pour les élections municipales, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, débattait avec la présidente du Front national et fille de Jean-Marie, Marine Le Pen.
« Moi je n’oublie pas que le président d’honneur du FN a fait il y a quelques années l’éloge de la Gestapo (la police politique nazie) et de l’occupation allemande », déclarait-t-il au cours de l’échange. Une allusion, notamment, aux propos de Jean-Marie Le Pen sur l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, qui n’aurait pas été, selon lui, « particulièrement inhumaine ».
Dans son offre de preuve, Arnaud Montebourg a produit plusieurs décisions de justice, desquelles il ressort, selon le tribunal correctionnel de Paris, que Jean-Marie Le Pen a bel et bien fait l’éloge de la Gestapo et de l’occupation allemande.
La semaine dernière, M. Le Pen, 87 ans, a été condamné par deux tribunaux français pour des déclarations sur les chambres à gaz, « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, et sur la « présence urticante » des Roms.