La députée LFI Ersilia Soudais rend visite à Elias d’Imzalène en prison
L'influenceur islamiste a été placé en garde à vue pour avoir lancé un appel à « mener l'Intifada » dans les rues de Paris le 8 septembre dernier
En garde à vue depuis le 24 septembre pour « provocation à la haine
raciale » après avoir appelé à « mener l’Intifada » dans les rues de Paris le 8 septembre, Elias d’Imzalène a reçu, le 25 septembre, la visite d’Ersilia Soudais, députée de La France Insoumise (LFI), mouvement de la gauche radicale française, très critique à l’égard d’Israël surtout depuis le pogrom du 7 octobre mené par le Hamas, que le parti ne considère pas comme un groupe terroriste.
Sur son compte X (ex-Twitter), la parlementaire a expliqué son geste : « J’ai exercé aujourd’hui mon droit de visite au commissariat du 17e arrondissement, où Elias d’Imzalène est retenu en garde à vue suite à des propos qu’il a tenus lors d’une manifestation pour la Palestine. Je tiens à lui apporter tout mon soutien. Je ne supporte pas le deux poids, deux mesures qui fait que le mot qu’il a utilisé, « intifada », a été employé par d’autres sans conséquence, mais lui, parce qu’il est musulman, est immédiatement suspecté de terrorisme. »
L’ancienne vice-présidente du bureau d’étude de l’Assemblée nationale sur l’antisémitisme a ajouté : « Ce sont les soutiens du génocide perpétré par Israël qui devraient être derrière les barreaux ! »
J'ai exercé aujourd'hui mon droit de visite au commissariat du 17e arrondissement, où @imzalene est retenu en garde à vue.
Ce sont les soutiens du génocide perpétré par Israël qui devraient être derrière les barreaux ! pic.twitter.com/Idtlm0WMXb
— Ersilia Soudais (@ErsiliaSoudais) September 24, 2024
Le 8 septembre, lors d’un rassemblement anti-Israël et pro-palestinien à la place de la Nation à Paris, Elias d’Imzalène, fondateur du média « Islam et Info », avait incité les participants à « mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers » afin que « bientôt Jérusalem » soit « libérée », selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le préfet de police, Laurent Nuñez, avait de son côté « mis en demeure » les organisateurs du rassemblement de s’expliquer sur ces propos, avait indiqué la préfecture de police.
Elias d’Imzalène a reçu le soutien de divers groupes, dont le Parti des Indigènes et le NPA, qui a également salué les événements tragiques du 7 octobre.
Le militant est en garde à vue à Paris, mardi, dans le cadre d’une enquête ouverte pour « provocation à la haine » et « incitation à des crimes », concernant son appel à « mener l’intifada », a indiqué le parquet de Paris à l’AFP.
« L’intéressé a été placé en garde à vue aujourd’hui sur convocation, dans le cadre d’une enquête menée par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) », a confirmé le parquet.
Cette enquête vise plusieurs infractions, notamment la provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine, nationalité, race ou religion ; provocation publique aggravée à commettre des atteintes à la vie ou à l’intégrité physique ; ainsi que la provocation publique à commettre des crimes ou délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
Deux Intifada en Israël ont fait des centaines de morts en Israël dans des attentats terroristes palestiniens. La première de 1987 – année de naissance du Hamas – à 1993, qui correspond aux accords d’Oslo. La Seconde intifada a débuté en 2000 avec la visite d’Ariel Sharon sur le mont du Temple et s’est terminée en 2005 avec le désengagement de la bande de Gaza.