La Grèce et l’Égypte renforcent leurs liens et disent soutenir le plan arabe de reconstruction de Gaza
Les deux pays ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza, à l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave et à sa reconstruction conformément au plan porté par Le Caire

La Grèce et l’Égypte ont signé un accord de « partenariat stratégique » afin de renforcer leur coordination politique et de contribuer à préserver la stabilité en Méditerranée orientale dans le contexte de la guerre qui fait rage à Gaza.
« Notre coopération bilatérale est fondée sur des liens politiques, économiques et culturels profondément ancrés dans l’histoire et définis par notre ferme engagement en faveur des valeurs de la paix et du respect plein et entier du droit international », ont déclaré le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi en visite officielle en Grèce et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans un communiqué commun.
Les deux dirigeants ont, par ailleurs, réaffirmé leur position commune sur la nécessité de respecter le droit international pour promouvoir la paix à Gaza.
« La première priorité est de mettre fin aux hostilités et de rétablir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils », a poursuivi la déclaration commune.
Mitsotakis a affirmé que la Grèce soutient un plan de reconstruction de Gaza proposé par les pays arabes, une fois le cessez-le-feu obtenu.
L’interconnexion électrique entre Le Caire et Athènes, « un pas stratégique »
Le projet de l’interconnexion électrique entre Le Caire et Athènes, un ouvrage soutenu par l’UE, est « un pas stratégique avec des dimensions régionales et internationales », a par ailleurs déclaré Sissi.
Signé en 2022 entre les deux pays, ce projet doit transférer de l’énergie verte produite par des centrales en Égypte via un câble sous-marin vers Athènes afin d’approvisionner la Grèce et ses pays voisins de l’énergie renouvelable.
Doté d’un budget de 4,2 milliards d’euros, le projet intitulé Gregy-Elica Interconnector vise à transformer la Grèce en un « hub » d’énergie verte en Méditerranée orientale et en Europe du sud-est, selon le groupe grec Kopelouzos qui réalise l’ouvrage.
La Grèce participe aussi à un autre projet énergétique régional qui doit connecter le réseau électrique grec avec celui de Chypre et d’Israël.
Cet ouvrage qui devrait renforcer surtout la sécurité de l’île de Chypre, membre également de l’UE, provoque des tensions avec la Turquie voisine.
La coopération stratégique greco-égyptienne avait connu une étape importante en 2020 lors de la signature d’un accord de délimitation de leurs frontières maritimes concernant leur zone économique exclusive (ZEE).
Cet accord était alors une réponse aux tentatives d’Ankara de procéder à des explorations en Méditerranée orientale, une région riche en ressources d’hydrocarbures.