La police dit avoir déjoué une tentative d’assassinat d’une figure de la pègre arabe
Deux suspects armés, à bord d'un quad, ont été arrêtés alors qu'ils rôdaient près du domicile d'un membre d'une organisation criminelle à Shfaram
La police des frontières a empêché dimanche une tentative d’assassinat d’un haut responsable d’une organisation criminelle dans le nord d’Israël, a déclaré la police.
Les médias israéliens ont identifié la cible présumée comme étant Bilal Souad. Les autorités ont lié cette tentative d’assassinat à la vague croissante de meurtres dans la communauté arabe et ont déclaré qu’elle était le résultat d’une vendetta entre organisations.
La police a indiqué que Bilal Souad avait assisté à une audience au tribunal plus tôt dans la journée, après quoi il a été relâché à son domicile de Shfaram, près de Haïfa. En prévision de cette libération, et au vu des renseignements obtenus par la police, les policiers ont effectué des patrouilles près du domicile de Souad, au cours desquelles ils ont identifié deux suspects qui se trouvaient à proximité à bord d’un quad.
Les policiers des frontières ont demandé aux suspects de s’arrêter et une course-poursuite a alors démarré, selon la police. Les deux suspects ont perdu le contrôle du véhicule, sont tombés et ont été arrêtés. Ils portaient une arme de poing avec un chargeur, ainsi que des masques, des gants et un téléphone portable.
Les deux suspects ont été arrêtés et interrogés. La police a déclaré qu’elle pensait qu’ils se préparaient à tuer Souad.
Israël est en proie à une vague de violence et de meurtres sans précédent dans les communautés arabes, qui a porté le nombre d’homicides à un niveau record.
Le nombre de morts dans la communauté arabe s’élève cette année à 173, selon le groupe de défense contre la violence Abraham Initiatives, et ce rythme record des meurtres ne montre aucun signe de ralentissement. Il y a eu 77 meurtres au cours de la même période l’année dernière.
De nombreux responsables locaux rejettent la faute sur la police qui, selon eux, n’a pas su sévir contre les puissantes organisations criminelles et a largement ignoré la violence. Ils pointent également du doigt des décennies de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux comme étant la cause première du problème.
Les autorités ont blâmé l’essor du crime organisé et la prolifération des armes, tandis que certains ont pointé du doigt l’incapacité des communautés à coopérer avec les forces de l’ordre pour éradiquer les criminels.