La télévision norvégienne regrette une parodie de la Shoah
Dans une vidéo satirique, les étudiants d’une école font une visite touristique d’un camp de concentration demandant si les fours peuvent servir à faire cuire des pizzas

La télévision publique norvégienne a présenté ses excuses pour avoir fait référence aux camps de la mort Nazis et au génocide juif dans un dessin animé satirique sur la situation financière des étudiants à l’université.
“Ce dessin animé n’aurait pas dû parodier le génocide nazi, et nous regrettons que cette référence soit venue obstruer le message que voulait réellement transmettre le sketch”, a déploré un porte-parole de la chaîne NRK sur Facebook la semaine dernière dans le sillage de plaintes portant sur la vidéo, qui restait toutefois disponible jeudi sur la section satirique de NRK sur Internet.
Il présentait des jeunes personnages pris en charge par un personnage plus âgé dans ce qui apparaissait être un camp de concentration Nazi similaire à Auschwitz-Birkenau dans le sud de la Pologne. Le groupe arrivant devant un four rempli de cendres avec des restes de côtes humaines, l’un des étudiants demande avec enthousiasme si le four sert à préparer des pizzas.
La vidéo, qui a ouvert le best-of de la plate-forme en ligne Satirik de NRK pour l’année 2016, s’achève avec les mêmes jeunes gens brandissant un contrat de location tandis que deux autres déchargent des boîtes au camp de concentration.
“Cette vidéo animée évoque la situation économique des étudiants, qui est souvent désespérées”, a écrit NRK. « Pour expliquer cela, nous avons utilisé des références visuelles évoquant un camp de concentration. »
La Norvège, où les Nazis avaient installé le collaborateur Vidkun Quisling en tant que dirigeant manipulé depuis l’Allemagne, accueillait 1 700 Juifs avant l’Holocauste, selon Yad Vashem.
Malgré les protestations de certains chefs religieux chrétiens et l’aide apportée par les résistants aux Juifs, c’est un total de 763 Juifs qui ont été déportés depuis la Norvège par les Nazis et la police locale dans les camps de la mort.
Seuls 24 d’entre eux ont survécu et sont revenus en Norvège après la guerre.