Israël en guerre - Jour 568

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La vente du manche d’un F-16 israélien qui a bombardé un réacteur irakien autorisée

Dans sa requête, l'État a fait valoir que l'objet avait une valeur historique et avait été pris sans autorisation, mais le juge a noté que l'armée l'avait envoyé à la casse

La vue du réacteur nucléaire irakien vue sur l'écran de l'un des F-16 attaquants. (Crédit : Tsahal/AF via Tsahi Ben-Ami/Flash90)
La vue du réacteur nucléaire irakien vue sur l'écran de l'un des F-16 attaquants. (Crédit : Tsahal/AF via Tsahi Ben-Ami/Flash90)

Un tribunal israélien a décidé que le manche d’un avion de guerre israélien ayant participé à la fameuse mission de bombardement d’un réacteur nucléaire irakien en 1981 pouvait être mis aux enchères, rejetant ainsi une requête de l’État visant à bloquer la vente.

Le manche d’un avion F-16, qui comprend le bouton rouge de déclenchement des armes, est mis en vente au prix de 50 000 dollars.

Un reportage sur sa vente imminente en novembre dernier a soulevé des objections, y compris de la part de pilotes ayant participé à la mission.

L’armée israélienne et le ministère de la Défense ont alors demandé au ministère public de déposer une requête contre la vente, à la suite de quoi le tribunal de district de Lod a émis une injonction bloquant la vente aux enchères.

Photo illustrative de deux jets F-16 de l’Armée de l’air jordanienne (Crédit photo : CC BY-SA 3.0, par Caycee Cook, US Air Force, Wikimedia Commons)

Toutefois, le tribunal a finalement décidé que le manche pouvait être vendu, a rapporté Ynet mercredi. Le tribunal a également ordonné à l’État de couvrir les frais de justice s’élevant à 15 000 shekels.

L’État avait fait valoir que l’objet était « un bien culturel d’une importance capitale dans l’histoire de l’État d’Israël » et qu’il était lié à « un événement important » de l’histoire du pays. Il y avait donc « une valeur publique, culturelle, historique et de recherche pour empêcher sa vente à des particuliers », selon la pétition.

Cependant, devant le tribunal, l’État a admis que le manche avait été mis hors service et envoyé à la casse pour être recyclé pour ses matières premières. Le tribunal a noté que les responsables de la défense n’ont apparemment même pas pris la peine de vérifier si le manche avait été détruit. Si cela avait le cas, la pièce n’aurait pas pu parvenir au vendeur par des voies non autorisées.

Le tribunal a également rejeté l’argument selon lequel le manche aurait été volé ou pris sans autorisation, car aucune plainte n’avait été déposée auprès de la police.

Un bombardier israélien F-16 s’apprête à atterrir sur la base aérienne de Noervenich, dans l’ouest de l’Allemagne, le 17 août 2020. (Roberto Pfeil / dpa / AFP)

Les procureurs de l’État ont déclaré qu’ils étudieraient le jugement avant d’envisager d’autres actions.

Pentagon Auctions, le site web qui vend le manche, s’est félicité de cette décision.

Le manche mis aux enchères appartient à un ancien membre de haut rang du 117e escadron de l’armée de l’air israélienne qui a effectué la mission de destruction du réacteur.

Au total, huit F-16 ont bombardé le réacteur lors du raid du 7 juin 1981.

Selon Ynet, le manche de commande latéral provient de l’avion numéro 129, qui était piloté par le colonel (réserviste) Hagai Katz.

Un f-16 israélien pendant l’exercice aérien multinational dans la base de l’aviation militaire Ovda, au nord de la cité israélienne d’Eilat, le 11 novembre 2019 (Crédit : Emmanuel Dunand/AFP)

Le vendeur, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré au site d’information en novembre qu’il était entré en possession du manche « par le biais du personnel de l’escadron, et je préfère ne pas en dire plus car c’est un sujet sensible ».

Il a justifié le prix demandé en affirmant que l’année dernière, une partie d’un jet portant le symbole d’un escadron israélien qui s’est écrasé dans les années 1950 a été vendue en Europe pour 60 000 dollars.

La vente est organisée par Pentagon Auctions en collaboration avec Garage Sale Collection.

Eyal Ilya, de Pentagon Auctions, a déclaré qu’il s’attendait à ce que le manche soit vendu beaucoup plus cher que le prix demandé et qu’il avait déjà reçu une offre de 100 000 dollars, qui a été refusée.

Le manche, qui semble usé, comporte deux séries de chiffres gravés. L’un est une date, 5.6.81, le jour précédant le bombardement du réacteur. L’autre, partiellement effacé, est 12.81, ce qui semble indiquer le mois où le manche a été mis hors service.

L’avion 129 a récemment été vendu à une société américaine qui fournit des services de formation à l’US Air Force, selon Ynet.

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