L’ambassade américaine demande à ses employés de ne pas se rendre dans le nord
Le chef du conseil local qualifie l'interdiction de "récompense au terrorisme", et appelle Netanyahu à faire pression sur l'administration Trump pour annuler cette mesure
L’ambassade des États-Unis à Jérusalem a interdit vendredi aux employés du gouvernement américain et à leur famille de se rendre dans certaines parties du nord d’Israël, dans le cadre d’une campagne israélienne visant à localiser des tunnels d’attaque transfrontaliers creusés par l’organisation terroriste chiite du Hezbollah au Liban.
Les consignes interdisent de se rendre dans les régions de la Galilée et du plateau du Golan, à l’exception des villes de Safed et de Rosh Pina.
« Les déplacements officiels des employés du gouvernement américain dans ces zones ne sont autorisés que pour des déplacements indispensables et peuvent nécessiter des mesures de sécurité supplémentaires », a déclaré l’ambassade.
Giora Salz, chef du Conseil régional de Haute Galilée, a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre du Tourisme Yariv Levin à faire pression sur le gouvernement Trump pour qu’il annule l’interdiction.
« Une telle directive est une récompense au terrorisme et il n’y a aucune justification [à la lumière] de l’état actuel des choses », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Salz a appelé les Israéliens à visiter la région et à « montrer la résilience de la société israélienne ».
Au début du mois, Israël a lancé l’opération « Bouclier du Nord » afin de localiser les tunnels qu’il dit être creusés par le Hezbollah pour lancer des attaques transfrontalières.
Mardi, Netanyahu a prévenu le Hezbollah qu’il ferait face à une réponse « inimaginable » s’il essayait d’interférer avec les efforts anti-tunnel de l’armée israélienne.
« Si le Hezbollah commet l’erreur et décide, d’une manière ou d’une autre, de nous attaquer ou de s’opposer à notre opération, ils seront frappés de manière inimaginable », a-t-il promis, après la découverte par l’armée d’un troisième tunnel transfrontalier qui pénètre en territoire israélien en partant du Sud Liban.
L’armée a indiqué qu’elle avait foré le passage et y avait placé des explosifs pour s’assurer qu’il ne pouvait être utilisé.
M. Netanyahu a déclaré que l’armée avait secrètement suivi le projet de creusement de tunnels avant de lancer l’opération Bouclier du Nord, déjouant les critiques selon lesquelles les militaires avaient laissé l’organisation terroriste mettre en place une infrastructure d’attaque à la frontière.
« Ils pensaient qu’ils n’étaient pas détectés, mais nous savions et nous avons planifié », a dit M. Netanyahu. « Nous l’avons gardé secret et il n’y a pas eu de fuite. Nous avons planifié cela avec une grande attention aux détails et nous réalisons exactement ce que nous avions planifié. »
L’armée a également déclaré qu’elle était au courant de l’existence d’autres tunnels, mais qu’elle ne les avait pas encore entièrement localisés.
L’opération a suscité des tensions quant à la possibilité d’un nouveau conflit à la frontière instable, qui a été le théâtre de deux guerres au cours des dernières décennies, même si le Liban a minimisé les risques de guerre tant que les troupes israéliennes ne franchissent pas la frontière. Les soldats de la paix de l’ONU ont également intensifié leurs patrouilles pour veiller à ce que la frontière reste calme.
Netanyahu a affirmé qu’Israël était « entièrement préparé » à tout défi.
Plus tard, s’adressant aux dirigeants des localités situées le long de la frontière, M. Netanyahu a déclaré que l’opération s’inscrivait dans le cadre d’un effort plus large visant à contrer les menaces posées par le Hezbollah, qui comprenait également leurs missiles guidés de précision et les dizaines de milliers de roquettes de base supplémentaires.
Mardi, Tsahal a déclaré avoir découvert un troisième tunnel en provenance du Liban en territoire israélien, et les forces de maintien de la paix ont confirmé l’existence de deux autres tunnels d’attaque précédemment révélés par l’armée.
L’opération se déroule à proximité du territoire libanais, parfois du côté nord de la barrière frontalière, mais toujours en territoire israélien.
Une incursion de Tsahal au Liban pourrait déclencher une confrontation majeure avec le Hezbollah, qui se présente comme un défenseur du Liban contre l’agression israélienne.
Des responsables israéliens ont indiqué que Tsahal pourrait opérer sur le territoire libanais, si nécessaire, pour détruire les tunnels. Le président libanais Michel Aoun, allié du Hezbollah, a déclaré mardi que les États-Unis lui avaient assuré qu’Israël n’avait « aucune intention agressive » avec son opération Bouclier du Nord.
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