L’ambassadeur éthiopien parle de crise diplomatique après l’expulsion de moines
Des images vidéo montrent la police brutalisant des moines éthiopiens, les expulsant de leur résidence à Jérusalem ; un moine âgé a déclaré avoir été blessé
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
L’ambassadeur éthiopien en Israël, Tsegay Berha Hadera, a averti lundi que l’expulsion forcée par la police de moines éthiopiens d’un complexe appartenant à l’Église éthiopienne à Jérusalem pourrait déclencher une crise diplomatique si elle n’est pas traitée immédiatement.
Des images vidéo amateur diffusées par la Dixième chaîne d’information ont montré des policiers se présentant la semaine dernière au complexe de la rue Heleni Hamalka à Jérusalem, s’adressant brutalement aux moines, leur ordonnant de sortir du bâtiment et essayant d’arrêter l’un d’entre eux.
Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a déclaré au Times of Israel que les policiers étaient venus enquêter sur un cambriolage présumé près du complexe et ont demandé aux moines de présenter une pièce d’identité. Lorsqu’ils ont refusé de la fournir, a-t-il expliqué, la police a accusé les moines d’intrusion.
« Si vous ne me montrez pas de pièce d’identité, c’est que l’endroit ne vous appartient pas. Maintenant, tout le monde sort », a déclaré un officier dans une vidéo de l’incident visionnée par le Times of Israel.
Le complexe abrite une église éthiopienne et deux bâtiments du début du XXe siècle, conçus à l’origine comme des appartements pour les pèlerins éthiopiens.
Les bâtiments ont presque toujours été loués, tout dernièrement au département de la radio de l’Autorité israélienne de radiodiffusion.
כך הוציאה המשטרה בכוח נזירים מהכנסייה האתיופית בירושלים • @Yossi_eli עם התיעוד המלא >> https://t.co/PL1txseUAg pic.twitter.com/ITfmifADin
— חדשות 13 (@newsisrael13) June 4, 2018
Le moine le plus âgé, 84 ans, aurait eu besoin de soins médicaux après avoir été jeté au sol.
La Dixième chaîne a rapporté que la police a verrouillé le complexe, bien que les moines aient fourni les documents prouvant que l’église était propriétaire des bâtiments.
Le complexe est actuellement sous la surveillance d’agents de sécurité.
Un communiqué de police a déclaré : « Il est difficile de comprendre comment un comportement criminel comme celui-ci, incluant des injures et des actes de violence envers la police et le refus d’obtempérer conformément à la loi, se transforme en affrontement contre la vérité. L’un d’entre eux a résisté lors de l’arrestation et a blessé un policier à la main. »
Michael Bachner a contribué à cet article.