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L’armée israélienne annonce une pause tactique quotidienne à Gaza « pour raison humanitaire »

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à "augmenter le volume d'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza" à la suite de discussions avec l'ONU et d'autres organisations

Des camions transportant de l'aide humanitaire en direction de la bande de Gaza passant par la zone d'inspection au passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, le 14 mars 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)
Des camions transportant de l'aide humanitaire en direction de la bande de Gaza passant par la zone d'inspection au passage de Kerem Shalom, dans le sud d'Israël, le 14 mars 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

L’armée israélienne a annoncé dimanche qu’elle observerait « une pause tactique » quotidienne dans le sud de la bande de Gaza pour « accroître le volume d’aide humanitaire entrant » sur le territoire palestinien.

« Une pause tactique locale de l’activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 08H00 à 19H00 (05H00 à 16H00 GMT) tous les jours et jusqu’à nouvel ordre », à partir du point d’entrée israélien de Kerem Shalom jusqu’à la route Salah al-Dine puis vers le nord, a indiqué l’armée dans un communiqué.

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à « augmenter le volume d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza » à la suite de discussions avec l’ONU et d’autres organisations, a-t-elle précisé.

Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’éloigner en raison des exigences contradictoires d’Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.

Infographie publiée par Tsahal montrant la route de l’aide qui connaîtra des pauses humanitaires le 16 juin 2024. (Crédit : armée israélienne)

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a déclaré que celui qui avait pris cette décision d’interrompre les combats  « est un idiot qui ne devrait pas être autorisé à conserver son poste ».

« Malheureusement, cette initiative n’a pas été présentée devant le cabinet et elle est contraire à ses décisions. Il est temps d’abandonner les idées préconçues qui prévalaient avant le 7 octobre en matière de sécurité et l’approche folle et illusoire qui nous coûte seulement plus de morts et un plus grand nombre de soldats tombés sur le front », a-t-il dit dans une déclaration.

L’armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas continue de faire rage depuis plus de huit mois.

Ces pauses humanitaires à Gaza sont une décision militaire et la question n’a jamais été présentée devant le cabinet. Ben Gvir est défavorable à l’entrée de toute aide dans la bande.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a dénoncé « l’annonce délirante » de l’armée israélienne selon laquelle elle a commencé à mettre en œuvre des pauses humanitaires quotidiennes dans les combats sur une route clé dans le sud de la bande de Gaza afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens.

Dans un tweet, le ministre d’extrême droite a déploré que « l’aide humanitaire qui continue de parvenir au Hamas le maintienne au pouvoir et risque de faire disparaître les acquis de la guerre ».

« La manière dont est géré l’effort humanitaire dans la bande de Gaza, dans le cadre duquel l’aide va en grande partie au Hamas et l’aide à maintenir le contrôle civil de la bande, en contradiction directe avec les objectifs de la guerre, a été mauvaise tout au long des derniers mois », affirme-t-il, ajoutant qu’il avait averti à plusieurs reprises que « c’est l’une des raisons de la poursuite de la guerre et de l’échec stratégique retentissant » de l’effort de guerre.

« Le chef d’état-major et le ministre de la Défense refusent fermement depuis six mois la seule solution qui permettrait de remporter la victoire, à savoir l’occupation de la bande de Gaza et la mise en place d’un gouvernement militaire temporaire jusqu’à la destruction complète du Hamas, et malheureusement, le premier ministre Netanyahou ne veut pas ou ne peut pas leur imposer cette solution », ajoute-t-il.

« Alors, quel est le problème avec cette annonce qui, hier, a fait l’objet d’une demi-journée de travail au sein de l’état-major général et du COGAT pour en préciser chaque mot et qui, aujourd’hui, cinq minutes après sa publication, oblige Tsahal à se rétracter et à apporter des éclaircissements ? Le problème est que l’état-major est complètement déconnecté de l’existence des forces sur le terrain [s’il] est capable de publier un tel message un jour où nous enterrons 11 de nos meilleurs guerriers », a-t-il ajouté.

L’armée a précisé dans un communiqué dans la matinée de dimanche « qu’il n’y a pas de suspension des combats dans le sud de la bande de Gaza et que les combats à Rafah se poursuivent ».

Smotrich, qui est membre du cabinet de sécurité mais pas du cabinet de guerre, plus restreint, a été impliqué dans une querelle permanente avec l’establishment de la défense, s’affrontant sur les budgets et s’opposant à la nomination d’officiers supérieurs en temps de guerre.

L’ONU a « salué » l’annonce d’une pause des opérations militaires israéliennes dans le sud de la bande de Gaza, mais a demandé que cela « conduise à d’autres mesures concrètes » pour faciliter l’aide humanitaire, a indiqué à l’AFP un porte-parole à Genève.

« Nous saluons cette annonce mais bien entendu, cela ne s’est pas encore traduit par une aide accrue pour les personnes dans le besoin », a souligné Jens Laerke, le porte-parole de l’agence onusienne pour les situations d’urgence (Ocha).

La guerre a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Selon l’ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75 % des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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