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Le BNVCA s’insurge de la visite du président iranien en France

Une manifestation est organisée devant l'Assemblée nationale le 28 janvier contre la venue de Hassan Rouhani

Le président iranien Hassan Rohani, le 5 février 2014 à Téhéran  (Iranian presidency website/AFP/Archives)
Le président iranien Hassan Rohani, le 5 février 2014 à Téhéran (Iranian presidency website/AFP/Archives)

Le président iranien, Hassan Rouhani, est attendu mercredi après-midi en France, deuxième étape d’un voyage entamé lundi à Rome, qui marque le rapprochement entre l’Iran et les Européens depuis la levée des sanctions liées au nucléaire.

Comme à Rome, le passage du président iranien à Paris devrait donner lieu à la signature d’importants contrats commerciaux. Téhéran a ainsi annoncé un vaste accord avec l’avionneur européen Airbus, qui porterait sur 114 appareils.

En Italie, une quinzaine d’accords portant sur un total de 15 à 17 milliards d’euros ont été signés.

Rouhani a conclu son étape italienne par une visite du Colisée. Le président iranien Hassan Rohani a assuré mercredi à Rome n’avoir fait aucune demande auprès de ses hôtes italiens pour que les statues dénudées du musée du Capitole, visité lundi soir, soient cachées par des paravents pour ne pas l’indisposer.

« C’est bien une question de journalistes ça », a-t-il d’abord affirmé, avec un sourire, lors d’une rencontre avec la presse étrangère à son hôtel mercredi matin.

« Là dessus, je n’ai rien à dire », a-t-il poursuivi, avant de préciser « n’avoir eu aucun contact à ce sujet » au préalable avec les autorités italiennes.

Le Corriere della Sera, citant des sources au sein de la délégation iranienne, avait expliqué mardi que les Vénus et autres nus n’avaient pas obtenu l’aval d’une inspection préalable de la délégation iranienne. La mairie de Rome avait donc accepté de les dissimuler.

« Mais, a ajouté Rouhani mercredi matin, je sais que les Italiens sont très hospitaliers, un peuple qui cherche à rendre le séjour de ses invités le plus agréable possible et je les en remercie pour cela ».

En accueillant son hôte lundi dans ce site prestigieux, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi avait mis l’accent sur la richesse historique des deux pays, assurant qu’ils avaient en commun d’être « deux superpuissances de la beauté et de la culture ».

Et en plus d’avoir couvert ses statues, l’Italie a aussi accepté de bannir le vin de son protocole, le temps d’un déjeuner avec le président de la République, Sergio Matterella, et d’un dîner avec M. Renzi, lundi.

Au cours de cette conférence de presse, il s’en est pris de nouveau à l’Arabie saoudite, son voisin arabe avec qui la tension s’est brusquement accrue depuis le début de l’année.

Il s’est ainsi refusé à s’excuser après l’incendie début janvier de l’ambassade saoudienne à Téhéran, jugeant que c’était plutôt à Ryad de faire les « choix justes » pour faire baisser cette tension entre les deux pays.

Mardi, l’influent prince saoudien Turki al-Fayçal avait déclaré à Paris que l’Iran devait « s’excuser » après l’incendie de l’ambassade, lors d’une manifestation en réaction à l’exécution par Ryad d’un dignitaire chiite saoudien, virulent critique du régime des Saoud.

Les deux pays s’affrontent de plus indirectement dans les conflits de la région, en particulier en Syrie, en Irak et au Yémen.

La France souhaite contribuer à l’apaisement entre les deux pays, au moment où son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, revient d’Arabie saoudite.

Interrogé mercredi sur ce point, Rouhani s’est montré évasif en déclarant que « tous les pays peuvent jouer un rôle » pour faire baisser la tension.

A la tête d’une délégation d’une centaine d’acteurs économiques et de plusieurs ministres, Rouhani vient surtout en Europe pour les affaires.

– ‘Moderniser notre flotte aérienne’ –

Rouhani doit rencontrer jeudi le patronat français et le président François Hollande, avec lequel il doit tenir une conférence de presse conjointe, selon la présidence française.

Dimanche, le ministre iranien des Transports, Abbas Akhoundi, a annoncé la signature d’un gros contrat avec Airbus. « Lors de la visite en France du président, le contrat pour l’achat de 114 Airbus sera signé », a-t-il assuré.

Selon le vice-ministre des Transports, Asghar Fakhrieh Kashan, l’Iran « veut essentiellement acheter des Airbus A320, A321 et A330 », à livrer cette année et en 2017. « A partir de 2020, nous recevrons des Airbus A350 et A380. Nous voulons acheter huit A380 et 16 Airbus A350 », a déclaré le vice-ministre à l’AFP.

Avant de prendre l’avion pour l’Europe, Rouhani a lui-même fait état lundi des projets économiques de l’Iran avec la France : « Dans le domaine des transports, des documents seront signés en France, nous devons moderniser notre flotte aérienne et acheter des locomotives ».

Il a aussi évoqué le secteur automobile. « Des contrats importants seront probablement signés aussi bien avec Peugeot qu’avec Renault », a-t-il dit.

Dans un communiqué, le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) s’est insurgé « contre la présence en France du représentant de la théocratie dictatoriale islamiste et antisémite d’Iran qui méprise les droits de l’homme, propage l’antisémitisme, subventionne et commandite le terrorisme islamiste. »

Qualifié ‘d’Hitler oriental », le BNVCA souligne que cette visite du président iranien a lieu le jour des commémorations de la Shoah. Le BNVCA a tenu a dénoncé la naïveté des nations « face à cet Iran nucléarisé, belliciste et antijuif qui entrave les droits de l’homme, dessert la paix, nuit à la sécurité. »

Le BNVCA organise une manifestation unitaire le 28 janvier 2016 à 15h devant l’Assemblée nationale en signe de protestation contre la visite de Rouhani dans l’hexagone.

La visite du président iranien était initialement prévue mi-novembre. L’institution représentative des juifs de France (Crif) avait alors estimé que la visite à Paris de Hassan Rouhani, une première pour un président iranien depuis dix ans, constituait « une insulte » pour la première communauté juive d’Europe.

Ce « voyage officiel, contestable dans son principe, est une insulte portée aux Juifs de France et à tous ceux qui aujourd’hui défendent les valeurs de démocratie, » s’était insurgé le Crif.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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