Le grand-père de la future patronne du MI6 était espion pour les Nazis – média
Selon la BBC, Constantine Dobrowolski apparaît aussi sur une liste de personnes recherchées par le KGB dans les années 1960 comme agents de renseignement étrangers et "traitres à la mère patrie"

Le grand-père paternel de la future patronne du renseignement extérieur britannique, le MI6, tout juste nommée à ce poste, était un espion nazi déserteur de l’armée russe d’origine ukrainienne, affirme le tabloïd The Daily Mail.
Blaise Metreweli, 47 ans, a été nommée mi-juin pour devenir la première femme à diriger le Secret Intelligence Service. Peu de choses ont été divulguées sur son passé ou sa vie personnelle, alors qu’elle a effectué l’essentiel de sa carrière dans l’anonymat des services de renseignement.
Selon une enquête du Daily Mail publiée vendredi, qui a remonté la piste de ses origines à travers des documents archivés au Royaume-Uni et en Allemagne notamment, son grand-père s’appelait Constantine Dobrowolski et était un zélé espion nazi opérant en Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Engagé dans l’armée russe, il a été envoyé au front d’où il a rejoint le camp de l’Allemagne nazie.
Surnommé « Le Boucher » ou « Agent n°30 » par des commandants de la Wehrmacht, l’armée du IIIᵉ Reich, il a notamment contribué « personnellement » à « l’extermination des Juifs », comme il l’affirmait lui-même dans des courriers échangés avec ses supérieurs, retrouvés par le journal.
Son épouse a fui au Royaume-Uni durant la guerre avec son fils de deux mois, le futur père de Blaise Metreweli, et s’y est remariée en 1947, prenant le nom de son nouvel époux, David Metreweli.
Selon la BBC, Constantine Dobrowolski apparaît également sur une liste de personnes recherchées par le KGB dans les années 1960 comme agents de renseignement étrangers et « traitres à la mère patrie ».
Contacté, le ministère britannique des Affaires étrangères, qui a la tutelle sur le MI6, a indiqué que cette dernière « n’a jamais connu ni rencontré son grand-père paternel ».
« L’ascendance de Blaise est marquée par les conflits et les divisions et, comme c’est le cas pour de nombreuses personnes d’origine est-européenne, elle n’est que partiellement connue », a-t-il ajouté.
« C’est précisément cet héritage complexe qui a contribué à son engagement pour prévenir les conflits et protéger la population britannique des menaces modernes émanant d’États hostiles », affirme encore le ministère.