Le Hezbollah utilise l’aéroport de Beyrouth pour stocker des armes iraniennes – Telegraph
Israël accuse depuis plusieurs années le groupe pro-Iran de convertir des roquettes en missiles de précision dans différentes installations au Liban

Des lanceurs d’alerte libanais ont indiqué que le groupe terroriste pro-Iran du Hezbollah utilisait les installations de l’aéroport international du Liban, à Beyrouth, pour stocker de grandes quantités d’armes iraniennes, a rapporté le quotidien britannique Telegraph.
Selon ce dernier, l’organisation terroriste chiite utilise l’aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri pour y stocker des armes, et notamment des missiles balistiques, des roquettes d’artillerie non guidées et des missiles antichars guidés par laser.
Une poudre blanche hautement explosive et toxique connue sous le nom de RDX est également stockée à l’aéroport, ont indiqué les lanceurs d’alerte.
Au Telegraph, un employé de l’aéroport a expliqué que les armes arrivaient à l’aéroport à bord de vols en provenance d’Iran, dans de « mystérieuses boîtes de très grande taille ».
« Quand ils ont commencé à passer par l’aéroport, mes collègues et moi avions peur. Nous avions compris qu’il se passait des choses étranges », dit-il, ajoutant qu’il s’agit d’un problème « extrêmement grave ».
Selon les lanceurs d’alerte, l’arrivée de cargaisons en provenance d’Iran a considérablement augmenté depuis le début de la guerre à Gaza.
« S’ils continuent à faire venir ces marchandises que je ne suis pas autorisé à vérifier, je risque de mourir à cause de l’explosion d’une de ces caisses ou d’un bombardement israélien sur « ces marchandises », dit l’un des lanceurs d’alerte.
« Et il n’y a pas que nous, mais aussi les civils qui vont et viennent, qui partent en vacances. Si l’aéroport est bombardé, le Liban est fini. »
Le ministre libanais des Transports Ali Hamié a lui démenti cette information, sur fond de craintes d’extension du conflit entre le mouvement terroriste chiite et Israël.
Le ministre a organisé une conférence de presse pour démentir les allégations « d’articles absurdes », selon lui, à ce sujet dans la presse et s’en est pris nommément au quotidien britannique.
« Je fais cette conférence de presse pour clarifier que tout ce qui a été écrit dans The Telegraph est faux et pour dire qu’il n’y a aucune arme qui rentre ou qui sort de l’aéroport de Beyrouth », a assuré aux journalistes M. Hamié, depuis l’aéroport international de Beyrouth, situé au sud de la capitale, dans une zone où le Hezbollah est prépondérant.
Le ministre a en outre invité les ambassadeurs et la presse à une visite d’inspection « ouverte à tous », sur le site de l’aéroport lundi matin.
De son côté, le syndicat libanais du transport aérien a dénoncé dans un communiqué ce qu’il a appelé « de simples déclarations erronées et mensonges visant à mettre en danger l’aéroport de Beyrouth et ses employés, tous civils, et ceux qui le fréquentent ».
Or Israël accuse depuis plusieurs années le Hezbollah de convertir des roquettes en missiles de précision dans différentes installations au Liban, notamment sur un site situé près de l’aéroport international de Beyrouth, ce que le mouvement chiite dément, estimant qu’Israël « cherche comme d’habitude à retourner le peuple libanais contre le Hezbollah ».
Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l’armée israélienne dans les zones frontalières ont tué au moins 15 soldats israéliens et 11 civils en Israël et au moins 480 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 93 civils, selon un décompte de l’AFP.