Le nouveau conseiller média de Netanyahu, adepte des théories du complot pro-Trump
Le conservateur Gilad Zwick avait déclaré que Biden "détruit l'Amérique" et il avait fait la promotion des théories complotistes autour de la défaite de Trump
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment nommé un conseiller des médias qui, pendant les élections de 2020 aux États-Unis, avait propagé des théories du complot et qui a accusé le président américain Joe Biden de « détruire l’Amérique », a fait savoir un journal israélien dans la journée de dimanche.
Gilad Zwick avait travaillé, dans le passé, comme consultant pour la Quatorzième chaîne et pour le quotidien Israel Hayom – deux médias conservateurs de droite. Sa page Twitter, qui compte plus de 30 000 abonnés, lui a donné l’occasion d’attaquer Biden et de propager des infox au sujet du vote de 2020, selon une compilation qui est parue dans le journal Haaretz.
Dans un post publié sur Twitter en 2021, Zwick avait qualifié Biden « de guide suprême, qui détruit l’Amérique lentement et sûrement », faisant un lien implicite entre le président démocrate et les leaders d’Iran et de Corée du nord.
« Les médias font tout ce qui est en leur pouvoir pour cacher que Biden n’est pas adapté au poste – mais les Chinois, les Russes et les Iraniens ne sont pas stupides et ils comprennent très bien qu’il n’y a plus personne aux commandes à Washington », avait-il écrit au mois de juillet dernier, avec une vidéo de Biden lisant des indications scéniques sur un téléprompteur.
De nombreux critiques de Biden ont utilisé des images de certaines gaffes commises par le président pour mettre en doute ses compétences intellectuelles.
Après la victoire électorale de Biden, en 2020, qui lui avait ouvert les portes de la Maison Blanche, Zwick avait fait la promotion des accusations de Donald Trump qui avait affirmé que le scrutin avait été entaché de fraude – une information qui s’est avérée mensongère.
« Ces élections ne pourront pas se décider comme ça, sans que nous nous battions », avait-il écrit plusieurs jours après le scrutin. « J’espère que les politiciens de droite apprendront une chose ou deux auprès de leurs homologues américains en matière de courage et de détermination ».
Zwick avait partagé une vidéo qui prétendait montrer quatre personnes chargées de dépouiller les bulletins en Georgie et ouvrant « des valises avec des formulaires de dessous la table, commençant à scanner frénétiquement des bulletins pendant au mois deux heures – sans aucune supervision, bien sûr ».
Il avait affirmé que les scrutateurs avaient compté 18 000 bulletins, soit plus que la marge qui avait séparé Trump et Biden, qui l’avait emporté dans l’État. Trump fait actuellement l’objet d’une enquête en Georgie pour avoir appelé le secrétaire d’état de l’état, Brad Raffensperger, en date du 2 janvier 2021. Il lui avait alors demandé de « trouver 11 800 votes » pour lui donner l’avantage sur Biden.
Zwick avait écrit, sur Twitter, que les scrutateurs, dans le Michigan, témoignant sous serment, avaient révélé les fraudes qui avaient eu lieu dans l’état.
Il avait fait la promotion de fausses accusations affirmant que les machines du Dominion Voting Systems avaient favorisé Biden en lui attribuant des bulletins qui n’avaient pourtant pas été émis en son nom.
« Un autre développement intéressant », avait-il écrit trois semaines après les élections. « Les représentants de Dominion ont refusé d’apparaître devant l’assemblée de Pennsylvanie pour évoquer la sécurité de leurs machines. Auraient-ils quelque chose à cacher ? »
Zwick avait cité Sidney Powell, un avocat de Trump, qui « a porté plainte en accusant les machines Dominion d’être vulnérables face à certaines manipulations et face à des fraudes à grande échelle, au point de biaiser les résultats électoraux ».
Au mois d’avril, Fox News avait signé un arrangement à hauteur de 787 millions de dollars avec la firme dans le cadre d’une plainte pour diffamation, évitant un procès dans un dossier qui avait démontré combien la chaîne avait écarté d’elle les téléspectateurs en faisant la promotion de tels mensonges.
Après que les partisans de Trump ont pris d’assaut le Capitole, le 6 janvier, lors d’émeutes violentes, Zwick s’en était pris aux réseaux sociaux pour leur décision prise de suspendre les comptes qui avaient promu des théories du complot.
« Maintenant, les comptes du général Michael Flynn et de Sidney Powell ont été suspendus », avait écrit Zwick qui avait ajouté que « la Silicon Valley a déclaré la guerre à la liberté d’expression de la droite. »