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Le Premier ministre britannique à Netanyahu : Il y a un « besoin urgent » de trêve à Gaza

Keir Starmer a dit au dirigeant israélien vouloir approfondir les « bonnes relations » qui existent entre les deux pays suite à sa victoire écrasante de la semaine passée

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le chef du Parti travailliste et tout nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer, avec son épouse Victoria, sur les marches du 10 Downing Street à Londres, le 5 juillet 2024 (Photo de Henry Nicholls / AFP)
Le chef du Parti travailliste et tout nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer, avec son épouse Victoria, sur les marches du 10 Downing Street à Londres, le 5 juillet 2024 (Photo de Henry Nicholls / AFP)

Keir Starmer, le nouveau Premier ministre britannique, a déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique dimanche matin, qu’il se réjouissait de « continuer à approfondir les relations étroites entre les deux pays », selon un communiqué de presse britannique.

Chef du parti travailliste, Starmer a souligné le « besoin clair et urgent d’un cessez-le-feu » à Gaza, sans oublier la libération des otages et l’augmentation de l’aide humanitaire aux habitants de Gaza.

Starmer, qui a débarrassé son parti du fléau de l’antisémitisme dont il avait souffert sous la direction de son précédent dirigeant, Jeremy Corbyn, ne devrait pas changer de manière significative la position du Royaume-Uni envers Israël et la guerre qu’il livre à Gaza contre l’organisation terroriste du Hamas.

Après des mois d’impasse, ces derniers jours ont été marqués par d’importants mouvements autour du projet d’accord sur les otages. Selon le Hamas et des membres des autorités égyptiennes, le Hamas aurait donné son accord de principe à la proposition soutenue par les États-Unis d’une trêve progressive et d’un échange d’otages à Gaza, abandonnant donc une de ses principales revendications, à savoir qu’Israël s’engage dès maintenant à mettre définitivement fin à la guerre.

Une réunion quadripartite entre le chef du Mossad, David Barnea, celui de la CIA, William Burns, celui des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel, et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, aura lieu mercredi à Doha, a déclaré dimanche à Kan News une source proche du dossier.

Barnea était à Doha ce week-end pour des pourparlers en vue de la reprise des négociations sur l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas.

Le chef de la CIA William Burns, le chef des services de renseignement égyptiens Abbas Kamel, le chef du Mossad David Barnea et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani. (Crédit : Collage/AP/AFP)

Le cabinet de Netanyahu n’a pas commenté l’appel de dimanche.

S’adressant à Netanyahu, le Premier ministre britannique a déclaré qu’il était important « de s’assurer que les perspectives de long terme d’une solution à deux États soient en place, et notamment que l’Autorité palestinienne dispose des moyens financiers nécessaires pour fonctionner efficacement ».

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a accepté le mois dernier de proroger de quatre mois l’indemnisation des banques israéliennes acceptant de travailler avec des banques palestiniennes de Cisjordanie et de débloquer des fonds correspondant à un peu moins de trois mois de recettes fiscales perçues par Israël au profit de l’Autorité palestinienne.

Ces deux concessions ont été arrachées à Smotrich en l’échange de l’édiction par le cabinet de sécurité de sanctions contre l’Autorité palestinienne en raison de son soutien aux initiatives contre Israël devant la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice et à la décision de trois pays européens de reconnaître l’État palestinien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et le ministre des Finances Bezalel Smotrich assistant à un vote sur le budget de l’État, à la Knesset, à Jérusalem, le 13 mars 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Les deux dirigeants ont également évoqué dimanche « la sécurité au Moyen-Orient ».

Selon le 10 Downing Street, Starmer se serait dit prêt « à poursuivre la coopération vitale entre le Royaume-Uni et Israël pour dissuader les menaces malveillantes ».

Starmer a qualifié les combats en cours entre Israël et le Hezbollah le long de la frontière libanaise de « très préoccupants » et déclaré qu’il était crucial que toutes les parties agissent avec prudence.

Dimanche matin, l’organisation terroriste du Hezbollah a tiré une vingtaine de roquettes sur la Basse-Galilée, dans le nord d’Israël, depuis le Liban, en blessant grièvement un civil israélien.

Lors d’une autre attaque, quelques heures plus tard, l’organisation terroriste a tiré 20 roquettes dans les secteur du mont Meron, toujours dans le nord d’Israël.

De la fumée s’élevant dans les maisons de la ville frontalière israélienne de Metula, touchée par les tirs du Hezbollah, vue depuis la ville libanaise de Marjayoun, au Liban, le 22 juin 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Lors d’une autre attaque dimanche, trois personnes, dont un soldat de Tsahal et un civil américain, ont été blessées par des missiles guidés antichars tirés contre un poste de l’armée près de la communauté de Zarit, dans le nord du pays.

Depuis le 8 octobre, c’est sur un rythme presque quotidien que les forces dirigées par le Hezbollah s’en prennent à des communautés israéliennes et postes militaires le long de la frontière, officiellement par solidarité envers Gaza en guerre.

Jusqu’à présent, ces escarmouches à la frontière ont fait 10 morts parmi les civils côté israélien, auxquels s’ajoutent 16 soldats et réservistes de Tsahal.

Le Hezbollah estime pour sa part à 361 le nombre de ses membres tués par Israël au cours de ces escarmouches toujours d’actualité, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, ce sont 65 membres d’organisations terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils qui ont été tués.

Israël a prévenu qu’il ne tolèrerait plus la présence du Hezbollah le long de sa frontière, qui a forcé à l’évacuation de dizaines de milliers d’Israéliens du nord suite aux attaques de roquettes et de drones, et qu’à défaut de solution diplomatique, il prendrait des mesures militaire pour repousser le Hezbollah plus au nord.

Des soldats israéliens interviennent dans la bande de Gaza sur une photo non datée publiée le 3 juillet 2024. (Armée israélienne)

Les autorités politiques n’ont pas encore décidé
l’offensive au Liban, qui ferait de la bande de Gaza un front secondaire, mais l’armée israélienne a déclaré qu’elle continuerait de s’en prendre aux chefs du Hezbollah instigateurs d’attaques contre Israël.

Vendredi, dirigeants israéliens et politiciens du centre-gauche ont félicité Starmer pour sa victoire écrasante aux élections législatives britanniques.

Le président Isaac Herzog, lui-même ex-président du Parti travailliste israélien, a écrit sur X : « Starmer se prépare à entrer à Downing Street en qualité de Premier ministre et je me réjouis à l’idée de travailler avec lui et son nouveau gouvernement pour assurer la libération de nos otages, construire un avenir meilleur pour la région et approfondir l’amitié étroite qui unit Israël et le Royaume-Uni. »

Le président du groupe britannique Labour Friends of Israel, le député vétéran Steve McCabe, à gauche, donne un livre signé par le chef de sa formation, Keir Starmer, au président Isaac Herzog, le 6 février 2023. (Crédit : Labour Friends of Israel)

Netanyahu a également pris la parole pour « adresser [s]es chaleureuses félicitations à Keir Starmer, Premier ministre du Royaume-Uni ».

« Je suis convaincu que nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer l’amitié historique entre le Royaume-Uni et Israël et promouvoir le double objectif de sécurité et de paix », a écrit Netanyahu.

« J’exprime également ma gratitude à Rishi Sunak [Premier ministre britannique sortant] pour son amitié et son soutien durant toutes ces années », a-t-il ajouté.

L’actuel chef du Parti travailliste israélien, Yair Golan, a félicité Starmer, en écrivant sur X : « J’ai hâte de travailler avec notre parti frère pour assurer la libération de nos otages et oeuvrer à la sécurité, la paix et la stabilité ici et dans toute la région. »

Le Parti travailliste britannique a pris le pouvoir vendredi après plus d’une décennie dans l’opposition : un électorat blasé a donné au parti une victoire écrasante – mais aussi la tâche colossale de revigorer une économie stagnante et un pays découragé.

Starmer est devenu Premier ministre un plus tard dans la journée, ramenant son parti au gouvernement moins de cinq ans après avoir subi sa pire défaite électorale en près d’un siècle.

Starmer a pris le contrôle du Parti travailliste en 2020 en évinçant le leader d’extrême gauche Corbyn. Starmer a poussé le parti vers le centre et a fait en sorte d’éliminer l’antisémitisme qui sévissait dans les rangs du Parti travailliste sous Corbyn.

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