Le projet de loi visant à légaliser l’avant-poste de Homesh franchit le 1er obstacle
Yesh Din a condamné l'approbation du projet de loi, affirmant qu'il est conçu pour "rendre casher le vol de terres à Homesh"

La commission ministérielle des Lois a approuvé dimanche l’adoption d’un projet de loi visant à abroger les clauses de la Loi de désengagement de 2005, qui a conduit à l’évacuation de quatre avant-postes illégaux dans le nord de la Cisjordanie ainsi que de toutes les implantations israéliennes à Gaza.
Ce projet de loi est essentiel pour permettre au gouvernement de légaliser l’avant-poste illégal de Homesh et la yeshiva qui y a été construite, et que les activistes ont tenté à plusieurs reprises de rétablir depuis 2005.
L’avant-poste, habité par plusieurs dizaines d’étudiants et de professeurs de yeshiva, est construit sur des terres palestiniennes privées et fait partie des avant-postes illégaux évacués en vertu de la Loi sur le désengagement.
Le projet de loi a été soumis par le député Yuli Edelstein (Likud), qui dirige la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, avec le soutien ferme de la ministre des Implantations et des Missions nationales, Orit Strouk. Il va maintenant passer à la Knesset pour une lecture préliminaire en séance plénière mercredi.
L’organisation de gauche Yesh Din a condamné l’approbation du projet de loi, affirmant qu’il est conçu pour « rendre casher le vol de terres à Homesh », et a ajouté que « l’annulation de la Loi sur le désengagement ne changera pas le statut des terres en tant que terres privées et ne légalisera pas l’avant-poste ».
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, chef du parti ultra-nationaliste HaTzionout HaDatit, s’est réjoui de l’approbation du projet de loi, le qualifiant de « jour important où le gouvernement d’Israël fait avancer le navire et soutient l’expansion de la présence juive ».