Le terroriste de Beer Sheva avait déja été condamné pour soutien à l’Etat islamique
Mohammad Ghaleb Abu al-Qian, ancien instituteur de la ville de Hura, a été incarcéré en 2016 pour avoir tenté de recruter des membres pour le groupe djihadiste et combattre en Syrie
Le terroriste qui a perpétré une attaque meurtrière à l’arme blanche et à la voiture bélier à Beer Sheva mardi a été identifié comme un Arabe israélien de la ville bédouine de Hura, dans le sud du pays, ancien enseignant et partisan de l’État islamique, qui a purgé une peine de prison pour terrorisme.
Mohammad Ghaleb Abu al-Qian, 34 ans, a été identifié comme l’homme qui a tué quatre personnes et en a blessé deux autres lors de l’attaque devant un centre commercial de la ville du sud, avant d’être abattu par un chauffeur de bus et un autre passant.
Il a succombé à ses blessures, selon les secouristes.
Habitant de la ville de Hura, Mohammad Ghaleb Abu al-Qian était un enseignant de la ville de Hura qui a purgé une peine de trois ans de prison pour appartenance au groupe terroriste État islamique et tentative de recrutement. Il a été libéré en 2019.
En 2016, Abou al-Qian a admis avoir créé un groupe secret qui organisait des réunions clandestines liées à l’État islamique, et avoir planifié de quitter Israël sous le prétexte d’un pèlerinage à la Mecque, mais avec le véritable objectif de rejoindre les combattants de l’EI en Syrie.
En 2015, il avait été condamné, avec deux autres enseignants, pour soutien à l’Etat islamique.
Enseignant dans une école primaire, il donnait également des sermons aux membres de la communauté, y compris aux mineurs, faisant la promotion de l’Etat islamique et affirmant que le groupe extrémiste ne s’écartait pas de l’islam.

Selon Haaretz, lors de sa condamnation, Abu al-Qian, à l’époque père de cinq enfants, a déclaré au juge qu’il regrettait ses actes et souhaitait retourner auprès de sa famille.
On ignore pour le moment ce qu’Abou al-Qian faisait depuis sa sortie de prison en 2019.
Le Shin Bet a ouvert une enquête sur l’attaque, qui est la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis juin 2016, lorsque deux terroristes ont ouvert le feu au marché Sarona de Tel Aviv, tuant quatre personnes et en blessant 16.
Cette attaque s’inscrit dans une série d’attentats à Jérusalem et en Cisjordanie.
Les autorités ont mis en garde contre une éventuelle flambée de violence pendant le Ramadan le mois prochain.
Les tensions ont augmenté après que neuf Palestiniens ont été tués lors de violentes confrontations avec les troupes israéliennes ces dernières semaines, notamment lors d’échanges de coups de feu avec des soldats israéliens en Cisjordanie pendant des raids, ainsi que lors de tentatives d’attentats.