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Le Trésor israélien prévoit de réformer le financement des écoles ‘haredi

Le budget des institutions ultra-orthodoxes diminuera, mais des fonds supplémentaires seront alloués en cas de bons résultats en hébreu, anglais et mathématiques

Des étudiants de yeshiva étudient dans des zones protégées à Jérusalem le 2 septembre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Des étudiants de yeshiva étudient dans des zones protégées à Jérusalem le 2 septembre 2020. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministère des Finances préparerait une importante réforme du financement des écoles ultra-orthodoxes, afin d’encourager ces écoles à enseigner les matières du programme de base.

Le radiodiffuseur public Kan a indiqué lundi que la réforme entraînera une diminution immédiate de 25% du financement alloué aux écoles haredi, pour un montant d’environ 1 milliard de shekels.

Les établissements pourraient récupérer une partie de ce financement sous condition de résultats de leurs étudiants en hébreu, anglais et mathématiques.

La réforme devrait s’effectuer au titre de la loi de finances 2023, soumise à l’approbation du gouvernement la semaine prochaine, selon ces mêmes informations.

Nombre de communautés ultra-orthodoxes n’enseignent pas les matières du programme de base dans leurs écoles, préférant se concentrer sur l’étude de la Torah. Toutefois, un nombre croissant de haredim peinent à entrer sur le marché du travail, faute d’avoir bénéficié des enseignements profanes.

Le président du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, prend la parole lors d’une réunion de faction à la Knesset, le 31 janvier 2022. (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)

Ces communautés connaissent un taux de natalité très élevé, sans commune mesure avec celui de la population laïque, et de nombreux responsables assurent que l’économie sera, de ce fait, confrontée à une pression de plus en plus forte, à moins que les haredim ne bénéficient d’un enseignement profane de qualité et n’intègrent sur le marché du travail.

Les coupes budgétaires proposées s’ajoutent à d’autres réformes initiées par le ministère des Finances pour encourager l’entrée des haredim sur le marché du travail.

En février, le ministre des Finances, Avigdor Liberman, déclarait son intention de réduire de moitié le nombre minimum d’heures que les hommes ultra-orthodoxes doivent consacrer aux études pour prétendre aux allocations de l’État – de 40 heures par semaine à 20 heures – afin de leur libérer du temps pour rejoindre le marché du travail.

Beaucoup d’hommes ultra-orthodoxes suivent à plein temps l’enseignement dispensé dans les yeshivot, ou kollel pour les hommes mariés plus âgés. Ils y étudient les textes religieux juifs. Ceux qui sont dans les kollel peuvent recevoir des allocations de l’État, mais sont tenus de consacrer 40 heures au moins chaque semaine à l’étude.

Liberman, qui dirige le parti résolument laïc Yisrael Beytenu, a expliqué que l’idée était de donner des « incitations positives » pour encourager davantage d’hommes ultra-orthodoxes et de femmes arabes à trouver du travail.

Kan a également rapporté mardi qu’une école ultra-orthodoxe pour filles avait refusé de délivrer à une ancienne élève un certificat de fin d’études indiquant qu’elle avait terminé ses 12 années de scolarité requises, au motif qu’elle avait depuis quitté la communauté religieuse.

Batya Adler, 29 ans, avait contacté le séminaire pour filles Beth Yaakov HaHadash à Ashdod pour obtenir le document afin d’entrer à l’université. Lorsqu’elle a appelé l’école et leur a dit avoir besoin du certificat, un représentant de l’institution, partiellement financée par l’État, lui a dit avoir reçu l’ordre du directeur, le rabbin Yehiel Zucker, de ne pas le lui remettre.

Cette mesure va à l’encontre de la loi. Dans la mesure où l’école ne fait pas passer d’examen – et ne peut donc pas délivrer de diplôme – de fin d’études secondaires, le document est le seul moyen pour elle de postuler à des études supérieures.

llustration : Des filles ultra-orthodoxes entrent dans une école à Beit Shemesh, le 8 septembre 2014. (Crédit : Flash90)

« Cela m’agace que, même après toutes ces années, ils essaient toujours de me contrôler, même lorsqu’il s’agit de demandes que le ministère de l’Éducation leur demande de satisfaire. Ils ont refusé en bloc quand ils ont su que c’était lié au milieu universitaire », a déclaré Adler à Kan.

Adler a, par la suite, reçu le document de la part du ministère, contacté par Kan.

Le ministère a également publié une déclaration officielle réprimandant l’école pour sa conduite, affirmant qu’elle allait à l’encontre de la réglementation.

Zucker a refusé de commenter cette information.

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