Le village de Vendine honore les enfants juifs qu’il a cachés en 1942
Une plaque évoquant le sauvetage d’enfants juifs en 1942 a été inaugurée sur une maison en Haute-Garonne, lieu de leur cache
C’est dans une atmosphère empreinte d’émotion que la ville de Vendine (Haute-Garonne), à proximité de Toulouse, a inauguré le 2 juin une plaque mémorielle rappelant le sort de plusieurs enfants juifs, réfugiés dans la petite commune en 1942.
Le cardinal Monseigneur Jules-Gérard Saliège ainsi que l’évêque Monseigneur Louis de Courrèges d’Ustou, accompagnés d’un réseau de résistance, ont extrait les enfants du camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) et les ont cachés dans le petit village. Ils ont été accueillis dans cette maison de Vendine, connue alors sous le nom de « ferme Saliège ». Le bâtiment est bien connu des habitants du village puisqu’il fut tour à tour utilisé comme auberge puis comme boîte de nuit. Aujourd’hui, il renoue donc avec son passé héroïque.
La cérémonie a été entamée par une messe et une célébration eucharistique présidée par Monseigneur Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse. Benoît Serre, maire de Vendine, a ensuite salué le travail essentiel des historiens Patrick Cabut et de Noémie Leroy dans la recomposition des évènements.
Un survivant, Léo Shummer, et des descendants se sont ensuite succédé sur scène pour raconter leur sauvetage et le quotidien dans cette maison.
Monseigneur Guy de Kreimel, accompagné des représentants du Consistoire de Toulouse, le rabbin Doron Naïm et Pierre Lasry, ont souligné le rôle crucial du Vatican, qui a apporté une aide financière à l’endroit pendant de la Shoah et l’importance de la solidarité communautaire.
Pour conclure la cérémonie, l’enseignante Alexandra de Almeida, accompagnée de ses élèves de CM2, ont exposé leur travail sur l’histoire de la maison.
En reconnaissance de leurs actes, Monseigneur de Courrèges d’Ustou et Monseigneur Saliège ont été honorés du titre de « Juste parmi les Nations » par l’État d’Israël en 1980 et 1969.