Les ballons incendiaires de Gaza ont déclenché 40 feux dans le sud d’Israël
L'armée israélienne a frappé en représailles deux groupes séparés de Palestiniens qui lançaient des dispositifs chargés de combustibles ce week-end
Plus de quarante incendies ont éclaté au cours du week-end, déclenchés par des ballons incendiaires lancés depuis l’autre côté de la frontière de la bande de Gaza par des Palestiniens – pour certains appartenant au groupe terroriste palestinien du Hamas, selon des informations parues dans les médias en hébreu.
Samedi, les pompiers ont lutté contre dix feux dans les secteurs adjacents à la bande de Gaza et ils en avaient combattu plus de trente la veille, a annoncé la chaîne publique Kan. Cette dernière a ajouté que c’est le nombre le plus élevé d’attaques incendiaires depuis que le Hamas a déclaré un cessez-le-feu officieux avec l’Etat juif, le mois dernier.
En réponse au lancement continu de ballons incendiaires depuis Gaza, l’armée israélienne a indiqué samedi qu’elle avait frappé deux cellules séparées de Palestiniens qui étaient en train d’envoyer ces dispositifs chargés de combustible de l’autre côté de la frontière.
Au cours des quatre derniers mois, le sud d’Israël a fait l’expérience de centaines de feux en résultat des cerfs-volants et ballons incendiaires lancés depuis l’autre côté de la frontière avec Gaza. Plusieurs milliers d’hectares ont été anéantis, causant des millions de shekels de dégâts, selon des responsables israéliens.
Ces derniers temps, des ballons ont été découverts de plus en plus loin de l’enclave côtière, notamment dans la ville de Beer Sheva, dans le sud du pays. Israël lutte sans relâche pour contrer ce type d’attaques et l’Etat juif mène un nombre croissant de frappes aériennes à l’encontre des lanceurs palestiniens, qui ont entraîné des morts et des blessés.
Les attaques aux engins incendiaires, ce week-end, sont survenues alors que le Hamas réfléchirait à un cessez-le-feu à long terme avec Israël.
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, l’offre, soutenue par les Egyptiens, d’une trêve de cinq ans avec Israël verrait une levée partielle du blocus israélo-égyptien imposé à l’enclave côtière en échange de la fin des violences frontalières appuyées par le Hamas et des attaques incendiaires.
Le journal a fait savoir vendredi que l’accord stipulait que le Hamas devrait « s’engager à mettre un terme aux provocations le long de la frontière ou, en d’autres mots, au phénomène des cerfs-volants et ballons enflammés, aux opérations transfrontalières et aux incendies aux postes frontaliers ».
Selon Al-Akhbar, les leaders du Hamas, notamment le conseil de la Choura – ou parlement – devraient convoquer un vote sur cette proposition au cours du week-end. Elle a été négociée par le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient de l’ONU, Nickolay Mladenov.
Le vice-président du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, est arrivé dans la bande de Gaza jeudi en fin de journée pour des entretiens consacrés à la trêve et aux efforts de réconciliation avec le Fatah.
Depuis le mois de mars, il y a eu des manifestations violentes presque toutes les semaines organisées par les gouvernants du Hamas à la frontière avec Israël. Elles ont entraîné l’escalade la plus grave entre les deux parties depuis la guerre de 2014.
Ces affrontements frontaliers ont vu les forces de sécurité israéliennes affronter les tirs, des jets de grenades et de cocktails Molotov, et des initiatives – parfois réussies – visant à endommager la clôture frontalière ou à la franchir. Le mois dernier, Aviv Levi, un soldat israélien a été tué par un sniper.
Vendredi, Israël a indiqué que 8 000 Palestiniens ont participé dans cinq mouvements de protestation séparés dans le cadre de la « marche du retour », à la frontière avec Gaza. Les militaires ont fait savoir qu’ils avaient répondu à l’aide de moyens de dispersion anti-émeutes et de tirs à balles réelles, conformément aux règles de l’engagement.
Lors d’un incident, plusieurs Palestiniens ont traversé la clôture frontalière. Ils sont entrés sur le territoire israélien au poste-frontière de Kerem Shalom et ils ont jeté des bombes artisanales et des pierres avant de fuir vers Gaza. L’Etat juif a frappé un poste du Hamas en réponse.
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a déclaré samedi qu’un adolescent de 15 ans avait été tué par des tirs des soldats au cours de la manifestation. Selon le ministère, 159 Palestiniens ont perdu la vie depuis le début du mouvement de la « marche du retour », le 30 mars. Le Hamas a reconnu que des douzaines de morts appartenaient à ses rangs.
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