Les Émirats arabes unis pour une « mission internationale temporaire » à Gaza
Axios a fait état d'une "réunion secrète" jeudi dernier à Abou Dhabi entre les États-Unis, Israël et les Émirats pour discuter "des plans d'après-guerre" à Gaza

Les Émirats arabes unis ont appelé jeudi au « déploiement d’une mission internationale temporaire » dans la bande de Gaza, après par neuf mois et demi de guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
La réalisation de la « paix et de la sécurité et la fin de la souffrance humaine doivent commencer par le déploiement d’une mission internationale temporaire à Gaza », a déclaré la ministre d’État à la coopération internationale des Émirats, Reem al Hashimy.
Cette mission sera chargée de « répondre efficacement à la crise humanitaire », « d’établir l’ordre public » et « d’ouvrir la voie à la réunification » de la bande de Gaza et de la Cisjordanie « sous une seule Autorité palestinienne légitime », a ajouté Hashimy, citée par l’agence officielle émiratie WAM.
Depuis des affrontements fratricides en juin 2007, la direction palestinienne est divisée entre l’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis son coup d’état.
Les pays arabes avaient déjà demandé en mai le déploiement de « forces internationales de protection et de maintien de la paix de l’ONU dans les Territoires palestiniens » jusqu’à la mise en oeuvre d’une solution à deux États, israélien et palestinien.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est totalement opposé à cette solution. La Knesset a adopté la semaine dernière une résolution contre la création d’un État palestinien.
Hashemi a estimé par ailleurs qu’un « cessez-le-feu immédiat à Gaza et la libération de tous les otages et détenus » marqueraient un « premier pas vers la sécurité et la paix dans les Territoires palestiniens et dans la région ».
Ses propos interviennent quelques jours après ceux de Lana Nusseibeh, vice-ministre des Affaires étrangères pour les affaires politiques des Émirats, qui avait affirmé au Financial Times que son pays « pourrait envisager de faire partie de forces de stabilisation [à Gaza] aux côtés de partenaires arabes et internationaux ».
Le site américain Axios a fait état cette semaine d’une « réunion secrète » jeudi dernier à Abou Dhabi entre les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis pour discuter « des plans d’après-guerre » à Gaza.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Plus de 39 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.