Les manifestants accusés d’avoir visé la maison de Netanyahu dénoncent leurs conditions de détention
Dans une lettre écrite de prison, les quatre hommes se plaignent d'avoir été emprisonnés comme des "terroristes et des espions"
Quatre manifestants anti-gouvernementaux accusés d’avoir lancé des fusées éclairantes en direction de la maison de Césarée du Premier ministre Benjamin Netanyahu le mois dernier ont dit avoir été emprisonnés comme des « terroristes et des espions », dans une lettre écrite depuis leur prison et obtenue par la chaine N12.
Les quatre individus, le contre-amiral (Rés.) Ofer Doron, 63 ans, son fils Gal Doron, 27 ans, ainsi que deux militants anti-gouvernementaux de longue date, Itay Yaffe, 62 ans, et Amir Sadeh, 62 ans, ont été inculpés par le tribunal de district de Haïfa pour acte de terrorisme, utilisation imprudente et négligente du feu, ainsi que tentative d’incendie criminel.
Ils soutiennent n’avoir jamais eu l’intention de viser directement la résidence du Premier ministre, affirmant que leur objectif se limitait à tirer des fusées éclairantes à proximité, dans le cadre d’une manifestation symbolique.
Dans leur lettre écrite depuis leur détention, les quatre hommes expliquent avoir « été interrogés par une dizaine d’enquêteurs du Shin Bet pendant de longues journées ».
Ils ajoutent qu’au troisième jour de l’enquête, « les enquêteurs ont conclu que nous n’avions pas l’intention de nuire au Premier ministre ou à sa résidence ». Malgré cela, ils déclarent avoir été traités comme des criminels dangereux : « Nous avons été interrogés comme s’il s’agissait d’un acte terroriste grave, bien que les fusées utilisées soient parfaitement légales. »
Les manifestants décrivent également leurs conditions de détention : « Dans le centre d’interrogatoire du Shin Bet, nous avons été isolés à proximité de cellules occupées par des terroristes, des espions et d’autres détenus soupçonnés de menacer la sécurité de l’État. Plus tard, nous avons été transférés dans le centre de détention turc du complexe russe à Jérusalem, où nous avons été enfermés dans une cellule glaciale et insupportable. »
Bien que l’attitude des gardiens ait été « correcte », les conditions de détention étaient particulièrement éprouvantes, soulignent-ils, notamment pour des hommes de leur âge.
Ils insistent sur la nature pacifique de leur action : « Nous avons été traités comme des terroristes, bien que toutes nos actions s’inscrivent dans le cadre d’une protestation non violente. »
Enfin, ils précisent qu’il n’y avait dans leur démarche « aucune intention de blesser ou de semer la panique. Notre protestation visait uniquement à transmettre un message. »