Les parents de Charles Aznavour ont sauvé des Juifs durant la Shoah
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Famille Aznavour a accueilli des Juifs dans leur appartement - Un timbre sera imprimé en leur mémoire
Interviewé par la Fondation internationale Raoul Wallenberg à New York le 9 mai dernier, Charles Aznavour est revenu sur le rôle de ses parents pendant la Seconde Guerre mondiale, le site de la radio publique arménienne.
L’artiste, qui vient de fêter ses 92 ans, vivait avec ses parents, Knar et Mischa Aznavour, et sa soeur, Aida, à Paris pendant l’occupation allemande. C’est durant cette période que la famille arménienne a accueilli des juifs et des arméniens dans leur maison afin que ces derniers puissent y trouver refuge.
« Ma soeur et moi dormions par terre », confesse-t-il.
Le rôle de la Fondation internationale Raoul Wallenberg est de retrouver des témoignages d’hommes et de femmes qui sont venus en aide auprès des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ainsi, Charles Aznavour a décidé de collaborer avec Yair Auron, historien et chercheur israélien, afin de raconter l’intégralité de l’histoire de sa famille en hébreu dans un livre qui sera intitulé “Matzilim (Tzadikim) Ve’Lohamim” (Les Justes, sauveurs et combattants).
Le livre sera également publié en français et en arménien.
Pour ces 92 ans, célébré le 22 mai dernier, Charles Aznavour a été informé de la mise en place de deux initiatives lancées par Eduardo Eurnekian, président de la Fondation et de Baruch Tenembaum, son fondateur, rapporte le site de la radio publique arménienne.
La première consiste en l’impression d’un timbre commémoratif représentant les parents de Charles Aznavour qui sera mis en circulation par l’autorité postale israélienne.
D’autre part, Charles Aznavour et sa soeur Aida, recevront tous deux une médaille de la Fondation Wallenberg, pour avoir aidé leur parent dans leur entreprise destinée à sauver des juifs.
Selon les mots d’Eduardo Eurnekian, la famille Aznavour est un « exemple de gens humbles et décents qui ne sont pas restés les bras croisés face au mal ».
La mère de Charles Aznavour, « Knar, était une survivante du génocide arménien, et elle comprenait la détresse du peuple juif et de tous ceux qui ont été brutalement persécutés par le nazisme, » a-t-il ajouté.
« C’est de notre devoir de reconnaitre l’héroïsme de la famille Aznavour et d’inculquer leur esprit de courage civique dans le coeur et dans la conscience des jeunes générations, » a conclu Eduardo Eurnekian.