Les partis ultra-orthodoxes annoncent leur boycott des consignes de vote de la coalition – médias
Yahadout HaTorah et Shas cherchent à faire pression sur le gouvernement pour qu'il adopte une loi d'exemption du service militaire pour les Haredim

Les deux partis ultra-orthodoxes de la coalition boycotteront les votes sur une loi portée par la coalition mercredi, en signe de protestation contre l’échec du gouvernement à adopter une loi controversée exemptant les étudiants de yeshiva du service militaire.
Selon les médias israéliens, le parti Yahadout HaTorah a décidé lundi, lors de la réunion hebdomadaire de sa faction à la Knesset, qu’à partir de mercredi, il ne voterait plus au côtés de la coalition.
La chaîne i24 a rapporté que Yahadout HaTorah a été rejoint par Shas, les deux partis ayant informé le député du Likud Ofir Katz, chargé de s’assurer de la discipline des votes de la coalition à la Knesset, qu’ils agiraient de concert en boycottant les projets de loi lors de la session plénière de mercredi.
En réponse, le député du Likud Dan Illouz a déclaré sur X que « si les factions haredi boycottent les votes du gouvernement et nuisent à la capacité de maintenir un fonctionnement quotidien normal [des activités parlementaires], le Likud ne devrait plus être tenu de voter automatiquement en faveur de leurs législations ».
« Le Likud n’est pas un chiffon de papier, mais un magnifique mouvement national, le plus important de la coalition et de la Knesset. Je ne vous laisserai pas nous humilier », a-t-il écrit.
S’adressant au site d’information haredi Kikar HaShabbat, le député de Yahadout HaTorah Yaakov Asher a déclaré que si la Knesset n’adopte pas l’exemption du service militaire pour les Haredim avant la fin de la session législative d’été de la Knesset, qui se termine le 27 juillet, son parti ne sera plus en mesure de rester au gouvernement.

Dans l’interview, Asher a ajouté que, bien que son parti ait donné un délai supplémentaire à la coalition après avoir échoué à faire passer la fameuse loi avant le budget de l’État de 2025, celle-ci ne peut plus attendre.
« Si cette loi n’est pas adoptée au cours de cette session, nous aurons un très gros problème à siéger dans un tel gouvernement, un point c’est tout », a-t-il dit, ajoutant que son parti « ne peut pas faire partie d’un gouvernement » qui transforme les Haredim « en criminels ».
« Je peux vous dire que nous ne savons pas comment siéger dans un gouvernement qui finirait par dire que nous n’adopterons pas cette loi », a-t-il poursuivi, qualifiant la législation de « la chose la plus importante pour le peuple juif ».
« Je ne nous vois pas siéger dans un tel gouvernement, un point c’est tout. »