L’Espagne annonce une aide de 10 millions d’euros à l’armée libanaise
Cette aide financera les compléments de salaire des Forces armées libanaises, impactées par la crise économique mais également des panneaux solaires et des aspects logistiques

Le chef de la diplomatie espagnole a annoncé mercredi depuis Beyrouth une aide de 10 millions d’euros pour l’armée libanaise, qui se redéploie dans le sud du pays dans le cadre du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël.
« Nous allons soutenir les forces armées libanaises avec 10 millions d’euros par le biais des programmes du PNUD de l’ONU », a déclaré José Manuel Albares lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le nouveau président Joseph Aoun.
L’élection de l’ancien commandant de l’armée, Joseph Aoun, a mis fin à une vacance de plus de deux ans au sommet de l’Etat, sur fond de crise économique et politique, et d’affaiblissement du Hezbollah, puissant groupe terroriste islamiste chiite pro-iranien.
L’annonce « sera mise en œuvre dans le cadre de deux programmes : l’un financera les compléments de salaire des Forces armées libanaises, impactées par la crise économique, et l’autre s’occupera des panneaux solaires et des aspects logistiques » de l’armée, a-t-il précisé.
Dans un communiqué de la présidence, M. Aoun a déclaré que M. Albares l’avait invité en Espagne pour une visite officielle prochaine.
Selon l’accord de trêve de fin novembre, l’armée libanaise doit se déployer aux côtés des Casques bleus dans le sud du Liban, d’où l’armée israélienne doit se retirer sur une période de 60 jours expirant le 26 janvier.

Le Hezbollah doit, lui, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays.
« L’aide, notamment pour la reconstruction, surtout du sud du Liban, sera nécessaire pour stabiliser le pays qui a été durement frappé par les bombardements intenses subis entre septembre et novembre », lorsque le conflit larvé a tourné à la guerre ouverte, a précisé M. Albares.
Un mécanisme de surveillance de la trêve réunissant la France, les Etats-Unis, le Liban, Israël et la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban (Finul) a été mis en place pour surveiller l’application de cet accord.
« Les postes de contrôle et les patrouilles de l’armée libanaise fonctionnent efficacement dans tout le sud-ouest du Liban, et les soldats sont dévoués à leur mission en tant que seuls garants de la sécurité du Liban », a déclaré le général de division américain Jasper Jeffers lors d’une visite aux postes de contrôle.
L’Espagne contribue de manière significative au sein de la Finul, avec plus de 650 soldats déployés dans le sud du pays, dont le commandant en chef de la force, le général Aroldo Lazaro.