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L’Iran utilise des centrifugeuses perfectionnées pour enrichir l’uranium

Selon un rapport de l'AIEA, l'Iran a installé 174 machines IR-4 très perfectionnées sur un site souterrain, en violation de l'accord nucléaire, et prévoit d'en installer davantage

Sur cette capture d'écran de l'IRIB (Islamic Republic Iran Broadcasting), la télévision d'Etat, trois versions de centrifuges fabriquées dans le pays dans un programme diffusé en direct depuis Natanz, une structure d'enrichissement d'uranium en Iran, le 6 juin 2018 (Crédit : IRIB via AP)
Sur cette capture d'écran de l'IRIB (Islamic Republic Iran Broadcasting), la télévision d'Etat, trois versions de centrifuges fabriquées dans le pays dans un programme diffusé en direct depuis Natanz, une structure d'enrichissement d'uranium en Iran, le 6 juin 2018 (Crédit : IRIB via AP)

L’Iran a commencé à utiliser la nouvelle centrifugeuse IR-4 très perfectionnée pour enrichir de l’uranium dans son usine de Natanz, ce qui constitue une nouvelle violation de ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, a rapporté mardi l’agence de presse Reuters, citant un document de l’organisme de surveillance atomique de l’ONU.

Washington s’est retiré unilatéralement du JCPOA (le plan d’action global conjoint) en 2018 sous la présidence de Donald Trump, mais le président Joe Biden a indiqué que les États-Unis seraient disposés à y adhérer à nouveau.

L’Iran n’a cessé de violer les restrictions de l’accord, notamment en ce qui concerne la quantité d’uranium enrichi qu’il peut stocker et la pureté à laquelle il peut l’enrichir. Les mesures prises par Téhéran ont été calculées pour faire pression sur les autres pays signataires de l’accord – la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne – afin qu’ils fassent davantage pour compenser les sanctions paralysantes réimposées par Trump, mais elles rapprochent aussi potentiellement l’Iran de la bombe.

L’année dernière, l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium dans son usine souterraine de Natanz avec une deuxième cascade, ou grappe, de centrifugeuses IR-2m. L’accord ne l’autorise à enrichir l’uranium qu’avec des machines IR-1 de première génération.

L’usine iranienne de transformation de l’uranium près d’Ispahan, qui retraite le concentré de minerai d’uranium en hexafluorure d’uranium gazeux, qui est ensuite acheminé à Natanz et envoyé dans les centrifugeuses pour enrichissement, le 30 mars 2005. (AP/Vahid Salemi)nucl

Désormais, les Iraniens ont également commencé à utiliser la centrifugeuse IR-4, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique dans un rapport aux membres obtenu par Reuters.

« Le 15 mars 2021, l’Agence a constaté que l’Iran a commencé à alimenter la cascade de 174 centrifugeuses IR-4 déjà installées au FEP avec de l’UF6 naturel », a déclaré l’AIEA, faisant référence à l’hexafluorure d’uranium, la forme sous laquelle l’uranium est introduit dans les centrifugeuses pour être enrichi.

Le rapport indique que l’Iran prévoit également d’installer une deuxième cascade de centrifugeuses IR-4.

Les modèles IR-4 et IR-2 sont censés avoir un rendement d’enrichissement au moins quatre fois supérieur à celui de l’IR-1.

« En résumé, au 15 mars 2021, l’Iran utilisait 5 060 centrifugeuses IR-1 installées dans 30 cascades, 522 centrifugeuses IR-2m installées dans trois cascades et 174 centrifugeuses IR-4 installées dans une cascade, pour enrichir l’UF6 naturel jusqu’à 5 % d’U-235 au FEP », indique le rapport de l’AIEA, en référence à la pureté fissile de l’uranium.

Natanz est la principale usine d’enrichissement nucléaire de l’Iran. L’année dernière, une explosion sur le site, que les médias étrangers ont attribuée à Israël ou aux États-Unis, a endommagé une usine de développement et d’assemblage de centrifugeuses avancées.

En janvier, l’Iran a déclaré qu’il prévoyait d’installer 1 000 nouvelles centrifugeuses à Natanz dans les trois mois et que ses scientifiques avaient dépassé les objectifs précédents en matière d’enrichissement de l’uranium.

En janvier également, Téhéran a annoncé qu’il commençait à enrichir de l’uranium jusqu’à 20 % dans l’usine de Fordow, soit bien plus que les 3,5 % autorisés par l’accord nucléaire, et un pas technique relativement faible pour atteindre les 90 % nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire. L’Iran a également déclaré qu’il commençait des recherches sur l’uranium métal, un matériau qui a techniquement des utilisations civiles mais qui est considéré comme une autre étape probable vers une bombe nucléaire.

L’Iran a déclaré qu’avant de recommencer à se conformer à l’accord, les États-Unis devaient revenir à leurs propres obligations en levant les sanctions.

Interrogé sur l’insistance de l’Iran pour que les États-Unis fassent le premier pas, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré lors d’une apparition vidéo devant trois commissions du Parlement européen que « c’est une danse qui se fait à deux ».

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, AIEA, Rafael Mariano Grossi, à droite, s’entretient avec le porte-parole de l’agence atomique iranienne Behrouz Kamalvandi à son arrivée à l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran, le 20 février 2021. (Crédit : Organisation de l’énergie atomique d’Iran via AP)

Il a noté qu’au cours des deux dernières années, l’Iran a accumulé beaucoup de matériel nucléaire et [acquis] de nouvelles capacités, et a utilisé ce temps pour « affiner ses compétences dans ces domaines. »

« Même si vous aviez une baguette magique ou la main de Dieu et que vous disiez que nous rentrons demain, il y aura beaucoup de ménage à faire », a-t-il dit.

Grossi a déclaré qu’il avait discuté avec les deux parties en tant que représentant « neutre impartial » de son agence et qu’il pensait qu’un retour des États-Unis dans l’accord était possible.

« Ils veulent revenir », a-t-il déclaré. « Mais bien sûr… il y a un certain nombre de questions qui doivent encore être clarifiées. Ce n’est donc pas impossible. C’est difficile, mais pas impossible. »

En vertu de cet accord temporaire, l’Iran ne partagera plus les images de surveillance de ses installations nucléaires avec l’AIEA, mais il a promis de conserver les bandes pendant trois mois. Il les remettra ensuite à l’AIEA s’il bénéficie d’un allègement des sanctions. Dans le cas contraire, l’Iran a juré d’effacer les bandes, ce qui réduit la possibilité d’une percée diplomatique.

« Il est vrai que c’est limité, mais cela permet de conserver un enregistrement des activités de base qui ont lieu », a déclaré Grossi. « Il est vrai que ce n’est pas la même chose que l’accès total que nous avions auparavant ».

Grossi a déclaré qu’il était important pour les puissances du JCPOA d’utiliser cette « fenêtre d’opportunité diplomatique » de trois mois que l’Iran a accordée.

« Au cours de cette période, les parties concernées pourront, espérons-le, parvenir, ou du moins commencer à revenir au JCPOA », a-t-il déclaré.

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