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Moscou met en garde Israël contre « l’hystérie anti-russe »

L'envoyé russe en Israël dit que Londres et d'autres pays tentent d'attirer l'Etat juif dans une "campagne politique de propagande"

Des militaires britanniques portent des combinaisons de protection afin d’enlever un véhicule lié à l’empoisonnement du 4 mars à Salisbury (Crédit : AFP / ADRIAN DENNIS)
Des militaires britanniques portent des combinaisons de protection afin d’enlever un véhicule lié à l’empoisonnement du 4 mars à Salisbury (Crédit : AFP / ADRIAN DENNIS)

La Russie a recommandé vendredi à Israël de « ne pas se laisser attirer dans une reprise de l’hystérie anti-russe » après la condamnation par Jérusalem de l’empoisonnement d’un agent double en Angleterre que le Royaume-Uni et ses alliés occidentaux ont attribué à Moscou.

« L’ambassade note avec inquiétude les tentatives de la part du gouvernement du Royaume-Uni et soutenues par certaines autres nations étrangères et un certain nombre de médias d’attirer Israël dans une campagne de propagande politique, qui a été lancée par Londres sous le faux prétexte de l’implication présumée de la Russie dans l’empoisonnement de Sergey et Yulia Skripal, » a fait savoir l’ambassade russe en Israël.

Elle a noté que « de telles actions constituent une provocation sans précédent et flagrante qui mine les fondations du dialogue normal entre les pays » et vient sérieusement défier « le système basé sur les lois internationales ».

Ce communiqué est survenu après que le ministère des Affaires étrangères de Jérusalem a condamné jeudi « l’événement qui a eu lieu au Royaume-Uni » sans mentionner la Russie. « Israël voit avec gravité l’événement qui a eu lieu en Grande Bretagne et le condamne vigoureusement », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. « Nous espérons que la communauté internationale coopérera afin d’éviter la reproduction de tels événements ».

Le 4 mars, Skripal, ancien agent double russe, sa fille Yulia et un agent de la police britannique ont été empoisonnés à l’aide d’un agent neurotoxique rare et puissant. Skripal et sa fille sont dans un état critique et l’agent se trouve pour sa part dans un état grave.

Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères britanniques Boris Johnson a accusé le président russe Vladimir Poutine d’avoir personnellement ordonné cette attaque au Royaume-Uni, faisant escalader les tensions, vendredi, dans un contexte de condamnation croissante à l’international de l’intervention présumée des Russes à l’étranger.

Johnson a indiqué qu’il était « extrêmement probable » que l’agression ait été ordonnée par Poutine lui-même.

« Nous sommes en conflit avec le Kremlin de Poutine et avec sa décision et nous pensons qu’il est extrêmement probable que cette décision a bien été la sienne de lancer un agent neurotoxique dans les rues du Royaume-Uni, dans les rues de l’Europe, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale », a dit Johnson.

La Russie a ordonné de stopper les rencontres de haut-niveau organisées avec le Royaume-Uni et s’est préparée vendredi à expulser des diplomates britanniques en représailles à des initiatives similaires prises à Londres – mais elle n’a toujours pas fait savoir qui serait expulsé et quand.

Le Royaume-Uni, pour sa part, a décidé d’expulser 23 diplomates et a effectué des démarches contre les intérêts russes alors que les relations entre les deux nations se sont détériorées à un point jamais connu depuis la fin de la Guerre froide.

Le porte-parole de Poutine, Dmitry Peskov, aurait déclaré, selon l’agence de presse russe, que la déclaration de Johnson était « choquante, contrevenant de manière inexcusable à la qualité diplomatique ». Peskov a répété les dénégations des Russes, qui affirment ne pas être impliqués dans cette attaque.

« Nous n’avons jamais connu ce niveau de discussion au stade mondial », a dit Peskov aux journalistes.

La source de l’agent neurotoxique utilisé, qui, selon le Royaume-Uni, est le Novichok, qui était fabriqué par les Soviétiques – reste indéterminée, tout comme son mode d’administration.

La Russie nie toujours être à l’origine du poison, suggérant qu’un autre pays puisse en être à la source. Elle a demandé que le Royaume-Uni partage des échantillons recueillis par les enquêteurs.

De plus, le site israélien Ynet a fait savoir vendredi qu’Anatoly Kuntsevich, un ancien général russe qui aurait été à la tête du programme de développement du Novichok en Union soviétique, avait été étroitement surveillé par les services de renseignement israéliens.

Selon ces informations, Kuntsevich — qui était devenu le conseiller du président russe Boris Yeltsin pour l’élimination des armes chimiques – a commencé à aider la Syrie dans les années 1990 avec l’établissement d’un programme d’armes chimiques avancées, fournissant un savoir-faire et des équipements en échange de grosses sommes d’argent.

Les activités de Kuntsevich en Syrie avaient finalement attiré l’attention du Mossad qui avait fait part de son inquiétude en Israël et avait amené le Premier ministre de l’époque Ehud Barak à alerter Moscou des démarches entreprises par Kuntsevich qui, selon le reportage, relevaient de sa propre initiative.

Kuntsevich, mort mystérieusement en 2002 alors qu’il se trouvait dans un avion reliant Alep à Moscou, avait même apporté des instructions pour produire du Novichok au cours de son dernier voyage en Syrie, selon un document top-secret de la CIA de l’époque cité par le site d’information, même si le développement d’armes chimiques avancées en Syrie a probablement été entravé par sa disparition.

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