Netanyahu promet 1,6 md de NIS à Sderot suite aux critiques sur la réponse aux roquettes

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet ont tenu une « réunion spéciale » dans la ville de Sderot, dans le sud du pays, jeudi, durant laquelle ils ont promis aux habitants d’investir dans la ville et ont exprimé leur soutien à ses résidents, qui sont régulièrement la cible de roquettes terroristes en provenance de la bande de Gaza.

Les dirigeants locaux avaient demandé au gouvernement d’agir en début de mois, suite aux dizaines de projectiles tirés par des terroristes sur Sderot et d’autres localités voisines.

Le maire de Sderot, Alon Davidi, et d’autres responsables locaux ont participé à la réunion de jeudi. Netanyahu a souligné les efforts de son gouvernement pour assurer la sécurité de la ville, en déclarant que « nous prenons continuellement des mesures », et a promis d’en prendre de nouvelles pour assurer la protection des communautés du sud.

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Il a également évoqué les grandes opérations menées par ses précédents gouvernements contre le groupe terroriste Hamas et le soutien qu’il a apporté par le passé à des projets municipaux dans la région.

En vue de dynamiser ces efforts, Netanyahu a promis, au cours de la réunion, d’investir 1,6 milliard de shekels dans la ville.

La nouvelle initiative comprendra l’aménagement d’espaces publics, la promotion de l’éducation, le renforcement de l’économie locale ainsi que l’amélioration du niveau de préparation aux situations d’urgence.

Près de la moitié de l’enveloppe de 830 millions de shekels sera consacrée à des projets d’infrastructure et à l’amélioration des espaces publics ; 220 millions de shekels serviront à stimuler l’économie locale.

Ces mesures sont « bonnes pour les citoyens [de Sderot] et pour l’État d’Israël », a déclaré Netanyahu.

« Toutes les composantes de notre société vivent ici. Les religieux, les laïques, les traditionnels, les immigrants, les personnes âgées, les habitants de l’est et de l’ouest – tout le monde », a déclaré Netanyahu. « Nous entendons poursuivre les efforts pour développer ces communautés ».

Une maison endommagée par une roquette dans la ville israélienne de Sderot, le 7 avril 2023. (Crédit : Flash90)

Au cours de la réunion de jeudi, le maire de Sderot, Davidi, aurait demandé au gouvernement de mettre fin aux attaques en provenance de Gaza, selon Kan news.

« Nous demandons le calme », a déclaré Davidi à Netanyahu.

Sderot est depuis longtemps un bastion du Likud, le parti de Netanyahu.

Selon les sondages, le soutien à la coalition de Netanyahu aurait diminué, en raison de la refonte du système judiciaire et d’autres politiques controversées.

La visite de Netanyahu dans la ville fait suite à la flambée de violence survenue au début du mois, la dernière d’une série d’affrontements réguliers entre Israël et les groupes terroristes palestiniens, dont la plupart gravitent autour de la bande de Gaza.

Les terroristes de Gaza ont tiré des dizaines de projectiles sur des communautés du sud d’Israël lors des derniers affrontements, tandis que d’autres roquettes ont été lancées sur Israël depuis la Syrie et le Liban.

Cette dernière vague de violence a éclaté à la suite d’affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et des Palestiniens à la mosquée d’Al-Aqsa, sur le site du mont Temple, un point sensible de la Vieille Ville de Jérusalem.

Ces affrontements ont donné lieu à des tirs de roquettes en provenance de Gaza et, dans le cadre d’une escalade significative, à un barrage inhabituel d’une trentaine de roquettes en provenance du Liban et dirigées sur le nord d’Israël. Les hostilités ont eu lieu à un moment délicat, alors que les juifs célébraient la fête de Pessah et que les musulmans célébraient le mois sacré du Ramadan.

Des tensions similaires ont entraîné une guerre de 11 jours entre Israël et les dirigeants du Hamas de Gaza en 2021.

Les responsables politiques locaux des régions limitrophes de Gaza avaient appelé à des mesures plus fermes contre les tirs de roquettes, qui ont endommagé certaines habitations dans les communautés du sud. En réponse, Israël a lancé des frappes aériennes contre des cibles à Gaza.

« Soyons honnêtes : aucun terroriste n’est mort à Gaza », avait déclaré Davidi à l’époque.

« Ce qui signifie que la politique consistant à accorder l’immunité aux terroristes qui rendent nos vies misérables, perdure. Pour changer cette équation, nous devons prendre d’autres mesures. Il est temps que le gouvernement et le Premier ministre adoptent une politique permettant leur élimination », a-t-il demandé, rappelant la vaste campagne antiterroriste en cours en Cisjordanie.

Plusieurs autres maires de conseils locaux et régionaux du sud ont été cités par la presse israélienne comme ayant déclaré que seuls des assassinats ciblés de terroristes gazaouis rétabliraient « la force de dissuasion ».