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Perturbations avant le concert d’Enrico Macias à Marseille

Un petit groupe de militants pro-palestiniens a manifesté devant la salle de spectacle aux cris de « Enrico, casse-toi ! Marseille n’est pas à toi »

Le chanteur français Enrico Macias. (Crédit : Itzik Byrne)
Le chanteur français Enrico Macias. (Crédit : Itzik Byrne)

Malgré les pressions, le concert d’Enrico Macias a bien eu lieu à Marseille ce mardi. Le chanteur s’est produit sur la scène de l’Espace Julien devant un millier de personnes. En amont de la représentation, un petit groupe de militants pro-palestiniens a manifesté devant la salle de spectacle aux cris de « Enrico, casse-toi ! Marseille n’est pas à toi ».

Au lendemain du concert, Urgence Palestine Marseille (UPM) a publié un communiqué au vitriol contre Enrico Macias, affirmant qu’il « n’est pas un simple artiste : il est un soutien assumé de l’État génocidaire ». L’UPM s’en est également pris à l’Espace Julien, qui a décidé de ne pas céder aux pressions et « a choisi de maintenir cet affront ». Le chanteur est la cible de militants pro-palestiniens depuis ses propos tenus contre la France Insoumise sur le plateau de CNews au lendemain du pogrom du 7 octobre.

« Quand j’entends l’extrême gauche qui se défausse devant cette horreur, eh ben vous m’obligez à dire ce que je ne voulais pas dire, il faut les dégommer ces gens-là », déclaré Enrico Macias sur le plateau de Pascal Praud. « Politiquement », lui fait préciser l’animateur. « Bah bien sûr, mais peut-être physiquement », ajoute le célèbre chanteur de 84 ans, mentionnant plus tard qu’il parle de membres de LFI, à ses yeux « complices » du Hamas.

Le collectif pro-palestinien avait lancé un appel au boycott du concert de l’artiste en début de semaine. En réponse, l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) a dénoncé ce type de procédé. « Depuis le 7/10, des artistes comme Enrico Macias sont boycottés. Leur point commun ? Leur judéité et le fait d’avoir dénoncé l’antisémitisme de groupes pro-palestiniens et de LFI. Soutien à ces courageux dont la parole est traquée parce qu’ils sont juifs. La chasse aux sorcières doit cesser », a écrit l’UEJF sur son compte X.

Présente sur place, une journaliste de Radio JM, station de la communauté juive à Marseille, a raconté avoir été « choquée » par les rassemblements de l’UPM en amont du spectacle. « Une femme m’a agressée avec des gestes obscènes », explique-t-elle dans son reportage.

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