Presque 200 morts de la COVID-19 en Israël la semaine dernière
Mais l'injection de rappel suscite des espérances : Avec 1,4 million d'Israéliens qui ont reçu une 3e dose, les premiers chiffres signalent une forte protection face au virus

Au cours de la semaine passée, 198 personnes atteintes par la COVID-19 en Israël sont mortes – avec plus de 40 décès qui ont été enregistrés pendant le week-end seulement, selon les statistiques qui ont été transmises par le ministère de la Santé dimanche soir. Les chiffres semblent néanmoins confirmer les espoirs suscités par la campagne de rappel et notamment celui qu’une troisième dose pourrait aider à renverser la tendance à la hausse constatée dans le nombre d’infections.
Depuis l’apparition de l’épidémie de COVID-19 au sein de l’État juif, 6 830 personnes ont succombé suite à une forme grave de la maladie en Israël, selon le ministère. Seize se sont éteintes dimanche matin et en début d’après-midi, 20 samedi et 21 vendredi. Alors que le nombre de nouveaux cas de coronavirus grimpe en flèche en Israël en raison de la prédominance sur le territoire du variant Delta, très contagieux, le nombre de morts a également augmenté ces derniers mois.
En juin, sept personnes étaient décédées des suites de la COVID-19 dans le pays. En contraste, plus de 350 sont mortes depuis début août.
Les responsables expliquent que la vaste majorité des personnes gravement atteintes par le coronavirus ne sont pas vaccinées, même si de nouveaux cas parmi les citoyens vaccinés sont devenus plus communs avec une immunité qui semble s’être affaiblie – un problème auquel Israël s’est attaqué en lançant une campagne de rappel.
Plus de 1,4 million d’Israéliens ont d’ores et déjà bénéficié d’une troisième dose, selon les données du ministère. La campagne a commencé en date du 1er août, par les citoyens de 60 ans et plus, et elle a été depuis ouverte à tous les Israéliens de 40 ans et plus, ainsi qu’aux personnels de santé, aux enseignants et aux femmes enceintes.
Dimanche soir, 75 % des Israéliens âgés de 70 à 79 ans avaient reçu une injection de rappel. Ce pourcentage est de 60 % chez les citoyens de 60 ans à 69 ans, de 36 % chez les personnes de 50 à 59 ans, et de 10 % chez les 40 à 49 ans – qui n’ont l’autorisation de recevoir cette troisième dose que depuis vendredi dernier.
Les responsables israéliens espèrent que cette campagne pourra stopper la hausse des nouveaux cas et l’augmentation du nombre de cas graves de la COVID-19 afin de parvenir à éviter l’imposition de mesures drastiques et notamment celle d’un confinement national – ce serait le quatrième depuis l’apparition de l’épidémie au sein de l’État juif.

Dimanche soir, 669 personnes étaient hospitalisées dans un état grave. Il y a une semaine, ce chiffre était de 535 et il y a un mois, il était de 76.
Les responsables de la santé ont averti que le nombre de cas graves pourrait atteindre, dès la mi-septembre, les 2 400 si le rythme des contaminations se maintient tel qu’il est actuellement.
Mais de premières données émanant du ministère de la Santé et qui ont été rendues publiques dimanche soir par la Douzième chaîne semblent indiquer que les Israéliens qui ont bénéficié d’une injection de rappel sont hautement protégés contre la maladie. Selon ces données, seulement 0,2 % du 1,1 million d’Israéliens ayant reçu une troisième dose ont été testés positifs à la COVID-19 – une étude réalisée sur les Israéliens ayant bénéficié du rappel il y a plus de sept jours.

En valeur absolue, le nombre de porteurs de la maladie, parmi les personnes qui ont bénéficié d’une troisième dose, est de 2 790. Sur ce chiffre, seuls 187 (0,01 %) ont été hospitalisés et 88 ont développé des cas graves. Moins de 15 sont morts – mais le reportage n’a pas donné le nombre exact.
Les données n’ont pas été diffusées publiquement par le ministère, et aucune vérification indépendante n’a pu être réalisée.
Vendredi, la docteure Sharon Alroy-Preis, à la tête des services de santé publique au sein du ministère de la Santé, a fait part devant les caméras de la Douzième chaîne de son optimisme prudent face aux effets du rappel.
« C’est un optimisme qui reste prudent et nous constatons une réduction de la morbidité », a déclaré Alroy-Preis qui a ajouté espérer que les injections de rappel seront bientôt mises à disposition de la population toute entière.
Eran Segal, professeur à l’institut Weizmann des Sciences et haut-conseiller du gouvernement sur la question du coronavirus, a partagé le même point de vue, la semaine dernière.
« Les chiffres ont été bons ces derniers jours », a-t-il expliqué devant les caméras de la Douzième chaîne. « Bien sûr, c’est trop tôt et nous devons attendre, mais une tendance à l’amélioration se profile réellement par rapport aux semaines précédentes ».
Il a noté que l’augmentation du nombre de cas graves ralentissait.
« Le rappel paraît, une fois encore, augmenter par trois l’efficacité de la protection en comparaison avec les personnes qui n’ont reçu que deux doses », a-t-il continué. « Cela multiplie par cinq ou six fois la protection contre les formes graves de la maladie. »