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Projet d’attentat contre une loge maçonnique: jusqu’à 5 ans dont 3 avec sursis requis

Âgés de 28 à 69 ans, les prévenus sont jugés - libres, et même absent pour l'un d'eux, établi aux Etats-Unis - depuis une semaine devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste

Une salle d'audience dans un tribunal. Photo d'illustration (Crédit : tomloel/iStock via Getty images)
Une salle d'audience dans un tribunal. Photo d'illustration (Crédit : tomloel/iStock via Getty images)

Des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à cinq ans de prison dont trois avec sursis ont été requises mardi à Paris contre huit personnes jugées pour un projet d’attentat, baigné d’idéologie néonazie et complotiste, contre une loge maçonnique.

Âgés de 28 à 69 ans, les prévenus sont jugés – libres, et même absent pour l’un d’eux, établi aux Etats-Unis – depuis une semaine devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste.

Ces sept hommes et une femme, dont bon nombre faisaient partie du groupe néonazi « Honneur et Nation », étaient pour certains liés au complotiste Rémy Daillet.

L’enquête avait mis au jour des discussions virtuelles, des rencontres, ou encore des recherches d’armes, sans pour autant qu’un scénario précis ne soit déterminé.

Mais seule importe « la question du projet », a souligné le procureur. Dans son réquisitoire, le magistrat a souligné le contraste entre l’audience « apaisée » qui s’est tenue depuis l’ouverture du procès et « l’engagement idéologique effarant de violence » des prévenus, dont cinq ont « la devise SS tatouée » sur le bras, et qui devant le tribunal se sont efforcés à réduire leur rôle à « presque rien ».

La peine la plus lourde, cinq ans avec sursis probatoire pendant trois ans, a été requise contre Denis Lang, 60 ans, dont le parquet a souligné le « rôle d’instigateur central tout au long du projet », entre le printemps 2020 et le printemps 2021.

Penaud à la barre du tribunal, cet homme qui a arrêté l’école en classe de sixième avait expliqué avoir sombré dans la boisson et les tréfonds d’internet après l’échec de son entreprise en 2017.

Il avait développé une fascination pour le IIIe Reich et Hitler, dont il défend encore aujourd’hui à la barre le « programme économique ».

Alcoolique au point de demander une bière aux policiers pendant sa garde à vue, il a été confronté mardi quatre heures durant aux multiples explications qu’il a livrées pendant l’enquête, assurant que « jamais de (sa) vie » il n’aurait attaqué une loge maçonnique.

Face à un tribunal parfois perplexe, il a assuré qu’il n’avait jamais fabriqué d’explosifs dans son garage, comme il l’avait pourtant affirmé dans un premier temps pendant l’enquête, avant d’imputer devant le juge d’instruction ces actes à un jeune chimiste.

« Je vivais dans un autre monde, j’étais plus maître de moi-même, je partais dans des délires », soutient-il.

« J’étais au bout du rouleau, vraiment mal dans ma peau, je me suis laissé entraîner par les réseaux sociaux », « endoctriner », développe-t-il s’en prenant à « ces influenceurs qui sont néfastes pour tout le monde ».

« J’ai douté de tout, du Covid, de Notre-Dame » dont l’incendie a été présenté comme un attentat dans certains cercles complotistes, « des vaccins, du World Trade Center ». Et même que la Terre était plate, « j’ai cru à des choses insensées », concède le prévenu.

Les investigations avaient démarré en février 2021, autour du groupe néonazi « Honneur et Nation », dont des membres étaient en lien avec Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, un temps expatrié en Malaisie.

Au terme de l’enquête, le Parquet national antiterroriste l’a mis hors de cause, estimant que son « rôle » dans ce projet paraissait « indirect et résiduel ».

Il est en revanche mis en examen dans deux autres volets de ce dossier toujours à l’instruction, celui du « projet Azur », présenté comme un projet de « renversement du gouvernement » à l’automne 2020 et celui sur l’enlèvement de la petite Mia en 2021.

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