Ramadan: sécurité renforcée près des lieux de culte musulman en France
Le ministre de l'Intérieur a rappelé "le niveau élevé de la menace terroriste" ainsi que "la persistance des tensions au plan international en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien"

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets que « tous les lieux de culte musulman » en France soient protégés « en statique par les forces de l’ordre » durant le ramadan, qui doit débuter dimanche ou lundi.
Dans une note envoyée mercredi et consultée par l’AFP, Gérald Darmanin réclame « une présence renforcée des forces de sécurité aux heures d’arrivée et de départ des fidèles lors des rassemblements et offices », avec un accent sur « les lieux et édifices les plus sensibles et emblématiques (…) en coordination avec les forces de l’opération Sentinelle ».
Il a également appelé à porter une attention particulière aux célébrations de la nuit du destin, autour du 5 avril, et de la fête de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, le 9 ou 10 avril.
Le ministre de l’Intérieur a rappelé « le niveau élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays, ainsi que la persistance des tensions au plan international en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien (qui) exigent le maintien d’une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux ».
Après cinq mois de guerre et à quelques jours du ramadan, des médiateurs égyptiens, américains et qataris tentent depuis mardi, au Caire, de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 30 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.