Sergent-chef Lavi Lipshitz, 20 ans : Il voyait la vie à travers l’objectif de sa caméra
Membre de l'unité de reconnaissance de la brigade d'élite Givati, il a été tué le 31 octobre par un missile du Hamas dans le nord de la bande de Gaza
Le sergent-chef Lavi Lipshitz, 20 ans, soldat de l’unité de reconnaissance de la brigade Givati, a été tué dans le nord de la bande de Gaza le 31 octobre par un missile RPG du Hamas.
Le soldat tué, qui avait une passion pour l’art et le cinéma depuis toujours, avait ouvert un compte Instagram au début de l’année sous le nom de « Till When – A Photo Diary » (Jusqu’à quand – un journal photo), où il mettait en ligne des photos de sa vie quotidienne dans l’armée.
Depuis sa mort, les Israéliens ont afflué sur sa page Instagram pour publier des commentaires sous ses photos, transformant son compte en mémorial en ligne.
« Le cœur brisé, un héros d’Israël », a écrit l’acteur israélien Michael Moshonov sous la publication la plus récente de Lipshitz. « Ton art se vendra par millions.
Les photos, qu’il publiait presque quotidiennement, capturaient les aspects banals de son service dans l’armée : des soldats se reposant dans le bus, des arrêts dans des stations-service et des urinoirs hors d’usage.
Lipshitz admirait le réalisateur Wes Anderson et a rendu hommage à son style cinématographique dans une vidéo qu’il a tournée pendant son service militaire. Cette vidéo est devenue virale après sa mort.
Lavi est le fils de Nitzan et Shlomit Lipshitz et a grandi à Modiin Maccabim-Re’ut. Il a fait ses études secondaires à l’Académie israélienne des arts et des sciences (IASA), où il s’est spécialisé dans l’art.
Il laisse dans le deuil ses parents, sa sœur aînée et ses deux frères cadets.
Les funérailles de Lipshitz ont eu lieu au mont Herzl le 1er novembre. À la fin de son éloge funèbre, Anafa, la sœur aînée de Lavi, a lu un extrait d’une lettre qu’il lui avait laissée sur un fichier informatique et qu’il avait écrite au cas où il lui arriverait quelque chose.
« Je te demande de ne pas sombrer dans le chagrin. Il peut être quotidien et épuisant, mais ce qui peut en naître n’est pas épuisant, c’est constructif. Rien ne m’est plus difficile que l’oisiveté, c’est pourquoi je demande à tous ceux qui m’entourent à toujours être occupés ».
Le père de Lipshitz, Nitzan, a parlé de son fils dans une déclaration aux médias : « Il avait une profonde sensibilité. C’était une personne très sensible, son rêve n’était pas d’être soldat, il voulait être photographe ».