Sergent-chef Nadav Biton, 20 ans : Le soldat en permission qui n’avait « jamais peur de rien »
Assassiné lors du festival de musique Supernova le 7 octobre dernier
Le sergent-chef Nadav Biton, 20 ans, un soldat Kfir d’Ofakim, assassiné alors qu’il était en permission et qu’il faisait la fête à la rave-party Supernova le 7 octobre.
Peu avant 10 heures, il a appelé son père et lui a murmuré qu’il se cachait dans la forêt de Reim, et lui a envoyé sa localisation par WhatsApp.
« Je suis parti pour aller le chercher, mais ils ne m’ont pas laissé sortir de la ville », a raconté son père, Motti, au quotidien israélien Haaretz.
Après plusieurs jours de confusion et d’informations contradictoires selon lesquelles il avait été blessé, tué ou kidnappé, la famille a finalement été informée que son corps avait été retrouvé et identifié.
Des témoins ont raconté qu’il avait aidé son ami à se cacher dans la forêt et était allé chercher de l’aide, en lui disant de ne pas bouger. En chemin, il est tombé sur une cellule de terroristes et a été abattu à par un tir à bout portant.
Il a été enterré le 12 octobre à Ofakim, quatre jours avant son 21e anniversaire et une semaine avant la fin de son service au sein de Tsahal.
Il laisse dans le deuil ses parents, Hedva et Motti, et ses frères et sœurs Yanir, Nissim et Hili.
Selon un éloge funèbre publié sur le site de la municipalité d’Ofakim, il était important pour Nadav de servir dans un poste de combat utile au sein de Tsahal, et il rêvait d’ouvrir sa propre entreprise à l’issue de son service obligatoire.
Son frère aîné, Yanir, a écrit sur Instagram qu’il avait allumé une torche en sa mémoire lors d’une cérémonie pour la brigade Kfir : « Dans mon cœur et mon âme, je serai toujours avec toi. Je me souviendrai de toi où que j’aille. Et partout où j’irai, je citerai ton nom, Nadav Biton, un héros qui n’a jamais eu peur de rien. Qui aimait ceux qui l’entouraient et qui s’occupait toujours des autres avant lui-même. Mon petit frère Nadav, je t’aime, je t’ai toujours aimé et je t’aimerai toujours ».
En février, sa petite amie Tali Shpital, a compté « 125 jours sans toi, 19 Shabbatot où tu n’es pas avec moi. »
« 125 jours que je ne vois plus ton beau sourire addictif, 125 jours que je n’entends plus ton rire que j’aime tant. 125 jours sans tes câlins, sans ta belle voix », a-t-elle poursuivi.
« Mon amour, merci pour les merveilleux moments que nous avons passés ensemble, merci pour les nuits pleines de rires, merci pour toutes les expériences, merci pour ton soutien constant, merci de ne jamais m’avoir abandonnée et de ne jamais m’avoir laissée seule, merci pour les câlins, les baisers et ton amour. »
Un mois après son assassinat, sa mère Hedva a partagé sur Facebook son immense chagrin et de sa peine face à la perte de son fils.
« Merci pour chaque moment passé avec moi dans cette vie. Merci d’avoir été mon fils », a-t-elle écrit. « Je suis fière du garçon que tu étais. De l’homme que tu étais. Avec le plus grand cœur du monde. Tu as laissé un monde vide, mon amour. J’espère t’avoir donné tout ce que tu voulais », a-t-elle poursuivi.
« Mon prince, mon amour, j’ai apprécié chaque moment que j’ai eu avec toi dans la vie, mais ce n’était pas assez pour moi », a écrit Hedva. « Nous étions censés avoir tellement plus. Et c’est certainement toi qui aurais dû m’enterrer et non l’inverse…. Au revoir, mon ange du ciel. Tu seras toujours devant mes yeux, avec le plus beau sourire du monde ».