Sgt (Rés.) Cedrick Garin, 23 ans, a trouvé sa vocation dans la protection d’Israël

Le sergent de première classe (Rés.) Cedrick Garin, 23 ans, originaire de Tel Aviv, a été tué alors qu’il servait dans le sud de la bande de Gaza le 22 janvier.

Il faisait partie des vingt et un soldats tués simultanément lorsqu’une équipe a été la cible d’une attaque au lance-roquettes, déclenchant une explosion qui a fait s’effondrer deux bâtiments où se trouvaient des soldats.

Il laisse derrière lui sa mère, Imelda, son père, Rico, et son épouse, Daniela. Il a été inhumé le 25 janvier au cimetière militaire de Givat Shaul à Tel Aviv.

Né en Israël de parents philippins, Garin a été élevé par une mère célibataire qui travaillait comme femme de ménage tout en élevant son fils dans un pays étranger. Son père a été expulsé par Israël lorsque Garin avait deux ans. Rico est retourné en Israël 22 ans après son expulsion pour rendre un dernier hommage à son fils.

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« Quel guerrier », a déclaré sa femme Daniela, en larmes, lors de ses funérailles. « Tu n’as pas eu peur un seul instant, tu n’as pas hésité – et où es-tu maintenant, mon chéri ? Où es-tu maintenant, mon beau ? »

Au cours de sa dernière année de lycée, Garin a abandonné ses études et a eu des démêlés avec la justice, avant de changer de vie et de se battre pour s’engager dans l’armée israélienne et servir son pays d’adoption. Après avoir supplié les autorités de l’enrôler, il est finalement devenu un soldat de combat dans la brigade Givati.

Les membres de la famille du soldat israélo-philippin Cedrick Garin, l’un des 21 soldats tués dans un seul incident lors d’un combat dans la bande de Gaza le 23 janvier, réagissant lors de ses funérailles au cimetière de Kiryat Shaul, à Tel Aviv, le 25 janvier 2024. (Crédit : Marco Longari/AFP)

Peu avant le terme de son service, en 2021, il a reçu un certificat de distinction du chef du Commandement du Sud de Tsahal et a obtenu la citoyenneté israélienne à l’issue de son service militaire.

S’exprimant lors des funérailles, Omri Gur, le professeur de Garin en Première, a évoqué le fait que les médias présentaient son ancien élève comme un criminel repenti, demandant aux gens de changer leur perception de lui.

« En Terminale, tu t’es égaré », a déclaré Gur. Mais Garin était déterminé faire de son service militaire sa bouée de sauvetage : « Ton histoire n’est pas celle d’un jeune criminel qui a changé pour le meilleur », a raconté son professeur. « C’est l’histoire d’un jeune homme exceptionnel, d’un jeune homme merveilleux, qui a commis une erreur et s’est battu pour redevenir lui-même […] Et je ne laisserai personne raconter cette histoire différemment. »

Son ami proche Armias Geneo a déclaré que lorsqu’ils se sont rencontrés à l’entraînement initial, « Cedrick m’a dit qu’ils avaient essayé de le faire entrer dans la police militaire ». « Mais cela ne lui suffisait pas – il voulait accomplir un service militaire plus significatif. Il voulait être un combattant ! Il n’a pas bougé et les a rendus fous […] Et finalement, il est monté dans le bus de Givati. »

Daniela Garin s’adressant à des visiteurs alors qu’elle pleure son mari Cedrick, à Tel Aviv, le 29 janvier 2024. (Crédit : Maya Zanger-Nadis/Times of Israel)

« C’était un combattant parfait », a ajouté Geneo. Pendant leur service, Daniela Garin a empêché une attaque terroriste à Hébron lors d’une opération militaire, en tirant une balle dans la jambe du terroriste.

« Il n’a pas tiré dans la tête du terroriste », a expliqué son ami, « parce qu’il y avait des civils et des enfants derrière lui ».

Le but ultime de Garin était de subvenir aux besoins financiers de sa mère Imelda afin qu’elle puisse arrêter de travailler. Il était heureux en ménage et avait hâte de devenir père. Il voulait « une maison en désordre, pleine d’enfants et de bruit », a rappelé son épouse Daniela lors des funérailles.

En 2021, après avoir reçu un certificat de distinction, Garin a déclaré au site web de Tsahal qu’il espérait poursuivre une carrière dans le domaine de la sécurité : « J’ai découvert [pendant mon service dans Tsahal] que j’aimais ça […] Chaque fois que je monte la garde […] j’ai l’impression que les gens peuvent dormir en paix grâce à nous. Parce que je suis là. Voilà ce que je veux faire pour le reste de ma vie. »

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