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Syrie: les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon

Des milliers de Syriens alaouites ont manifesté dans plusieurs villes de Syrie après une vidéo montrant une attaque contre l'un de leurs sanctuaires ; un manifestant tué selon une ONG

Un homme montre une boîte contenant du Captagon, alors que les nouvelles autorités syriennes brûlent des médicaments qui auraient été saisis dans une agence de sécurité, à Damas le 25 décembre 2024. (Crédit : OMAR HAJ KADOUR/AFP)
Un homme montre une boîte contenant du Captagon, alors que les nouvelles autorités syriennes brûlent des médicaments qui auraient été saisis dans une agence de sécurité, à Damas le 25 décembre 2024. (Crédit : OMAR HAJ KADOUR/AFP)

Les nouvelles autorités syriennes ont mis le feu mercredi 25 décembre à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon, une amphétamine produite à une échelle industrielle sous Bachar el-Assad, ont rapporté à l’AFP deux membres des forces de sécurité.

A Damas, dans la cour d’ex-locaux sécuritaires de l’ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules de captagon, selon un vidéaste de l’AFP.

« Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules », a indiqué à l’AFP un membre de ces forces, se présentant par son prénom Oussama, le visage cagoulé, vêtu de l’uniforme kaki de « l’Administration de la sécurité publique ».

Le 8 décembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir el-Cham (HTC) est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s’emparer d’une grande partie du pays en onze jours. Lâché par ses alliés iranien et russe, Bachar el-Assad, qui a dirigé d’une main de fer la Syrie pendant vingt-quatre ans, a fui à Moscou, marquant la fin de plus de cinquante ans de règne sans partage du clan Assad.

Le pouvoir de Bachar el-Assad était connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention, transformant son pays en narco-Etat et inondant les marchés au Moyen-Orient, véritable fléau se déversant en Irak voisin ou dans les pays du Golfe comme l’Arabie saoudite. Plusieurs responsables syriens ont été ainsi frappés par des sanctions américaines, soupçonnés par Washington d’être impliqués dans ce narcotrafic.

« Protéger la société syrienne »

Un combattant rebelle syrien inspecte un laboratoire de fortune pour produire du Captagon, dans une villa de ranch dans la ville d’al-Dimas à environ 27 kilomètres au nord-ouest de Damas, le 22 décembre 2024. (Crédit : OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Ces derniers jours, dans des hangars ou des bases militaires, la coalition de groupes armés islamistes découvre par centaines les petits sacs renfermant les pilules de captagon. Très souvent, les stupéfiants sont alors incendiés par les combattants de HTC, chef de file des groupes islamistes. Mercredi, la destruction des drogues s’est déroulée dans l’ancien « secteur sécuritaire » autrefois bouclé de Damas, dans le quartier de Kafar Soussé.

« Les forces de sécurité du nouveau gouvernement syrien ont découvert un entrepôt de stupéfiants lors des inspections du carré sécuritaire », a précisé à l’AFP un autre membre de ces forces, se présentant sous le nom de Hamza.

La destruction des stocks – « alcool, chanvre indien, pilules de captagon et paquets de haschisch » – se fait pour « protéger la société syrienne » et « couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de la famille Assad », a-t-il précisé, en allusion au narcotrafic à échelle industrielle de l’ancien régime.

« Ce n’est pas la première initiative du genre – les services de sécurité ont trouvé d’autres entrepôts […] et des sites de fabrication de drogues et les ont détruits » a-t-il dit. Une enquête de l’AFP a révélé que le captagon a fait de la Syrie un narco-Etat avec une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars (soit environ 9,6 milliards d’euros).

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