« T. Palestiniens occ. » indiqué sur le passeport britannique d’une Israélienne
Ayelet Balaban, née à Jérusalem et qui a la double nationalité, a été choquée de découvrir la mention peu après que son entreprise a été touchée par des roquettes du Hamas
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Une Israélienne née à Jérusalem et de nationalité britannique a déclaré mercredi avoir été choquée de découvrir que son nouveau passeport britannique mentionnait son lieu de naissance comme étant les « Territoires palestiniens occupés ».
Ayelet Balaban, dont le père est Britannique, est née à l’hôpital Hadassah Mount Scopus à Jérusalem.
L’établissement se trouve sur le territoire qui a formé une enclave israélienne entre la guerre d’Indépendance de 1948 et la guerre des Six jours de 1967, date à laquelle les forces israéliennes ont capturé les zones environnantes à la Jordanie. Le site du mont Scopus, que l’hôpital partage avec l’Université hébraïque, n’a jamais appartenu à Jérusalem-Est sous contrôle jordanien.
Balaban a fait sa demande de nouveau passeport en ligne, et affirme avoir envoyé l’ancien par courrier au Royaume-Uni le 23 mai, deux jours après la fin du conflit de 11 jours entre le Hamas et Israël, connu sous le nom d’ « Opération Gardien des Murs ».
Elle a rapporté avoir reçu le nouveau document lundi soir.
« J’ai été choquée de voir que mon lieu de naissance est passé de Jérusalem à Territoires palestiniens occupés », a-t-elle déclaré mercredi au Times of Israël.
Balaban a d’abord pensé qu’elle avait fait une erreur en remplissant le formulaire en ligne, ou cru que le fait qu’elle vivait maintenant dans le village relativement nouveau de Ganei Tal, fondé par d’anciens résidents du Gush Katif à Gaza après le retrait d’Israël de la zone en 2005, avait peut-être pu jouer.
« Je n’avais jamais vécu là-bas [avant 2005], mais j’ai pensé qu’ils avaient peut-être confondu. Mais l’endroit où je vis n’apparaît même pas sur mon passeport », a déclaré Balaban.
Balaban et son mari Avi dirigent une pépinière de plantes et de fleurs à Ashkelon. La pépinière, qui a été touchée par les tirs du Hamas, a été fermée pendant le conflit de mai.
« Vivant dans le sud et travaillant près de la frontière de Gaza, nous venions de [vivre] l’opération [militaire] et j’étais complètement choquée », a déclaré Balaban. « Après tout ce que nous avons vécu, comment est-il possible de faire cela sur un passeport ? »
« C’était vraiment difficile, car nous avons fermé pendant 11 jours », a-t-elle déclaré. « Des roquettes sont tombées sur nos serres, donc nous ne pouvions même pas y aller. »
« Nous avons simplement essayé de panser ces blessures, et cela a été vraiment choquant pour moi », a-t-elle déclaré.
Balaban n’a pas contacté l’ambassade du Royaume-Uni en Israël. Mais celle-ci, interrogée par le Times of Israël, a simplement indiqué qu’elle enquêtait sur l’affaire.
Balaban a déclaré que son frère, qui a renouvelé son passeport britannique il y a deux ans, avait lui eu « Jérusalem » comme endroit de naissance, ce qui l’a amenée à croire qu’il pourrait s’agir d’une nouvelle politique.
Elle a déclaré avoir envoyé un courrier électronique à l’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, pour demander une explication, mais qu’elle n’avait pas encore eu de réponse.
Le lieu de naissance indiqué sur le passeport pour les personnes nées à Jérusalem a également représenté une question controversée pour les citoyens ayant la double nationalité américaine, et certains ont mené une longue bataille juridique pour que « Jérusalem, Israël » figure sur leurs passeports américains au lieu de simplement « Jérusalem ».
En 2015, la Cour suprême des États-Unis avait annulé une loi contestée de 2002 qui aurait permis aux Américains nés à Jérusalem d’inscrire leur lieu de naissance comme Israël sur leurs passeports américains. Le tribunal a statué que le Congrès avait outrepassé son rôle quand il a approuvé la loi, ce qui aurait forcé le Département d’État à modifier sa politique de longue date consistant à ne pas indiquer Israël comme lieu de naissance des Américains nés à Jérusalem.
Mais l’année dernière, le secrétaire d’État américain d’alors, Mike Pompeo, a annoncé un changement dans cette politique de longue date du département d’État, permettant aux citoyens américains nés à Jérusalem de décider s’ils voulaient la mention « Jérusalem, Israël » sur leurs passeports.