Tamir Adar, 38 ans : kibboutznik de troisième génération et père de trois enfants
Tué en combattant le Hamas le 7 octobre. Sa dépouille a été enlevée et est retenue à Gaza
Tamir Adar, 38 ans, a été tué en combattant l’invasion du kibboutz Nir Oz par le Hamas le 7 octobre, et son corps a été enlevé à Gaza.
Pendant plusieurs mois, on a ignoré ce qui lui était arrivé jusqu’à ce que sa famille soit informée, le 5 janvier, qu’il avait été tué lors de l’attaque et que son corps avait été enlevé à Gaza, où il se trouve encore. La famille a fait la shiva pour Tamir.
Le matin du 7 octobre, Tamir avait décidé d’aider l’équipe de sécurité du kibboutz lorsqu’il est apparu que le kibboutz était pris d’assaut.
Il a dit à sa femme et ses enfants de rester enfermés dans leur pièce sécurisée. Sa grand-mère, Yaffa Adar, a été enlevée ce jour-là – immortalisée dans l’une des images les plus marquantes de l’attaque – avant d’être libérée, 48 jours plus tard.
Tamir laisse dans la peine sa femme, Hadas, ses enfants Asaf, 7 ans et Neta, 3 ans, ses parents Yael et Moshe, et ses trois frères et sœurs, Nir, Inbar et Roni, sans oublier ses grands-parents.
L’annonce de sa mort par le kibboutz dit qu’il était un « père de famille profondément amoureux de la nature et des gens. Grand fan du Maccabi Tel Aviv, il était toujours entouré d’amis. »
Sa cousine Adva Adar a écrit sur Facebook : « Tamush, ton sourire va continuer à éclairer notre chemin. Merci de t’être battu jusqu’au bout dans une bataille perdue d’avance. Tu as protégé le kibboutz, ta famille et cette maison que tu aimais tant. Je suis tellement triste que tout ceci se soit terminé de cette façon. »
Son frère, Nir, a rappelé que sur la porte de la maison de Tamir, il y avait un autocollant sur lequel on pouvait lire : « Ici on ne ronchonne pas – on dit merci et on va de l’avant ».
Cet autocollant, a écrit Nir sur Facebook, « est pour moi comme ses dernières volontés. Je vais tout faire pour être à la hauteur, je te le promets. »
Tamir avait travaillé pour la Fondation Ramon – créée en mémoire de l’astronaute israélien Ilan Ramon, pour sensibiliser les jeunes à la science et l’aéronautique – dans une école des environs. La fondation a dit de lui qu’il avait été un « modèle et une source d’inspiration. Il travaillait avec beaucoup de dévouement et une réflexion très profonde sur les processus. Il était devenu une figure importante non seulement pour les enfants, mais pour nous tous. »
Ces dernières années, il avait surtout travaillé dans l’agriculture à Nir Oz, son rêve de toujours, ont déclaré ses proches.
Il était né et avait grandi à Nir Oz, a écrit sa mère à Maariv, « la troisième génération dans ce kibboutz, un agriculteur, un éducateur, qui aimait la terre et les gens ».
« Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour ramener Tamir ici, pour qu’il soit enterré là, dans cette terre qu’il aimait tant, la terre de Nir Oz. Tamir en est digne. Tamir était persuadé de faire ce qui était bon parce que, pour lui, nous devons prendre soin les uns des autres. »