Texas : Une juge condamne une analogie nazie dans un dossier anti-vax
Il est "répréhensible" de comparer l'exigence de vaccination pour les personnels de santé et les expériences médicales dans les camps de concentration, a déclaré la juge
JTA — Une juge fédérale de Houston a rejeté une plainte déposée par des personnels de santé s’opposant à l’obligation de la vaccination contre le coronavirus qui a été imposée par un réseaux d’hôpitaux municipaux en dénonçant le fond du dossier – mais pas seulement. Elle n’a pas pu s’empêcher de condamner en particulier l’un des arguments avancés.
Dans son jugement de cinq pages en date du 12 juin, la juge de district Lynn Hugues a écrit que la principale plaignante, Jennifer Bridges, « affirme que cette obligation de se faire vacciner est invalide parce qu’elle contrevient au code de Nuremberg » – le code éthique qui avait émergé des procès des médecins nazis après la Seconde Guerre mondiale.
« Elle établit donc une comparaison entre la menace du licenciement et les expérimentations médicales forcées qui ont eu lieu pendant la Shoah », ajoute Hugues dans le document, comme l’a fait savoir Ars Technica, un site d’information technologique.
L’hôpital méthodiste de Houston est une entité privée, pas gouvernementale, a écrit Hugues qui a ajouté que « faire l’équivalence entre l’exigence de la vaccination et les expérimentations médicales dans les camps de concentration est répréhensible. Les médecins nazis procédaient à des expériences médicales sur des victimes qui entraînaient des souffrances, des mutilations, des handicaps permanents et la mort dans de nombreux cas ».
Bridges avait été rejointe, dans sa plainte, par 116 autres employés du réseau, qui emploie 26 000 personnes. Dans un entretien accordé à CNN, après le jugement, Bridges a indiqué qu’elle n’avait pas comparé la vaccination à la Shoah, mais aux pratiques nazies en cours dans les années 1930.
Les comparaisons entre la vaccination contre le coronavirus et la Shoah ont proliféré aux extrêmes. Une membre du congrès du parti Républicain, Marjorie Taylor Greene, a présenté ses excuses lundi pour avoir fait une comparaison similaire. Les excuses de Green ont suivi sa visite du musée de la Shoah américain de Washington.