Trump : « Nous sommes sur le point de ramener les otages. Le Hamas est une bande de méchants »
Le président américain évoque des progrès dans les pourparlers ; Netanyahu réunit ses négociateurs pour parler des otages et rencontre les familles d’Elkana Bohbot et de Rom Braslavski

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi que des progrès avaient été accompli sur la question du retour des otages détenus à Gaza et qu’il était en contact avec Israël et le Hamas, sans toutefois fournir de détails sur les pourparlers.
« Nous sommes sur le point de les ramener », a déclaré Trump à la presse lors d’une réunion de son cabinet.
« Un grand nombre d’otages ont déjà été libérés. Beaucoup de gens nous en sont reconnaissants. Certains sont revenus dans un état très préoccupant. Ils tiennent le coup. Je pense qu’ils resteront marqués sur le plan mental pendant longtemps parce que si vous prenez le temps de vous asseoir avec eux et de leur parler, comme je l’ai fait, ce qu’ils ont vécu est incroyable », a-t-il ajouté.
« Mais nous faisons des progrès », a-t-il ajouté. « Nous sommes en discussion avec Israël, nous sommes en discussion avec le Hamas, et c’est une bande de méchants. »
Pendant que Trump tenait ces propos, le site Ynet rapportait que l’émissaire du président, Steve Witkoff, avait adressé un message similaire aux familles des otages.
« Un accord vraiment sérieux est sur la table, et ce n’est plus qu’une question de jours », leur aurait-il déclaré.

Renforçant ces informations, la radio publique Kan a indiqué vendredi qu’Israël et l’Égypte avaient échangé des projets de documents en vue d’un accord de cessez-le-feu assorti de la libération d’otages.
Ces documents viseraient à rapprocher une proposition de compromis égyptienne et l’initiative portée par Witkoff.
Le plan égyptien, qui a été révélé en début de semaine, prévoit la libération de huit otages vivants et la restitution de huit dépouilles d’otages en échange d’une trêve d’une durée de 40 à 70 jours, ainsi que de la libération d’un grand nombre de terroristes et de prisonniers palestiniens.
Le mois dernier, Witkoff avait proposé un accord distinct, impliquant la libération de cinq otages contre celle de nombreux détenus pour raisons sécuritaires, accompagnée d’un cessez-le-feu de deux mois.
Face à ces développements, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a tenu jeudi une réunion d’évaluation avec ses négociateurs et les chefs des services de sécurité, selon des sources du Times of Israel.
Il a également rencontré à Jérusalem les familles des otages Elkana Bohbot et Rom Braslavski, a précisé son bureau.

Selon le bureau du Premier ministre, Netanyahu a informé les familles de l’état des discussions en cours.
Il a « réaffirmé son engagement à atteindre tous les objectifs de la guerre, à savoir, ramener tous nos otages, anéantir le Hamas et garantir que Gaza ne représente plus une menace pour Israël », peut-on lire dans le communiqué.

Il resterait 59 otages à Gaza, 24 encore en vie, ainsi que 35 dont la mort a été confirmée par Israël.
Les otages ont été enlevés le 7 octobre 2023, lors du pogrom perpétré par les terroristes du Hamas, qui ont pénétré dans le sud d’Israël pour y assassiner plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en enlever 251 qu’ils ont emmenés en otage dans la bande de Gaza.
Un cessez-le-feu d’une semaine en novembre 2023 a permis la libération de plus de 100 otages, principalement des femmes et des enfants.
En janvier 2025, un autre cessez-le-feu a été conclu au cours duquel des dizaines d’otages, vivants et morts, ont été libérés par petits lots, pendant des semaines, lors de cérémonies macabres, en échange d’une augmentation de l’aide humanitaire à Gaza et de la libération de plus d’un millier de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Les deux parties avaient convenu de discuter d’une deuxième et d’une troisième phase prévoyant la libération de tous les otages, la fin de la guerre et le retrait complet d’Israël de la bande de Gaza. La trêve s’est toutefois effondrée après la première phase, Israël refusant d’entamer des négociations sur les conditions des phases suivantes et le Hamas refusant de prolonger la première phase, ce qui a conduit Jérusalem à reprendre ses opérations militaires dans la bande de Gaza.