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Tunisie : les Américains se retirent d’une cérémonie lors d’un discours iranien

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a accusé devant l'Assemblée constituante tunisienne les Etats-Unis et Israël d'avoir cherché à faire échouer les révolutions arabes

Le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki (c), le Premier ministre sortant Ali Larayedh (d) et le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar (g) posent avec des copies de la nouvelle constitution, lors d'une cérémonie à Tunis, le 27 janvier 2014 
(Crédit : AFP/Fethi Belaid)
Le chef de l'Etat tunisien Moncef Marzouki (c), le Premier ministre sortant Ali Larayedh (d) et le président de la Constituante, Mustapha Ben Jaafar (g) posent avec des copies de la nouvelle constitution, lors d'une cérémonie à Tunis, le 27 janvier 2014 (Crédit : AFP/Fethi Belaid)

Les représentants des Etats-Unis à la cérémonie vendredi en Tunisie pour célébrer sa nouvelle Constitution se sont retirés pendant le discours du représentant iranien pour protester contre de « fausses accusations » à l’encontre de leur pays, selon l’ambassade américaine à Tunis.

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a accusé devant l’Assemblée constituante tunisienne les Etats-Unis et Israël d’avoir cherché à faire échouer les révolutions arabes.

« Ce qui devait être une cérémonie honorant les réalisations de la Tunisie a été utilisé par le représentant de l’Iran en tant que plate-forme pour dénoncer les Etats-Unis », a affirmé l’ambassade dans un communiqué.

« Les représentants des États-Unis présents à l’Assemblée nationale Constituante ont quitté la cérémonie de la constitution en raison des fausses accusations et des commentaires inappropriés formulés par le représentant iranien concernant les Etats-Unis », a-t-elle ajouté.

Les Etats-Unis avaient envoyé pour la cérémonie de Tunis William Roebuck, le sous-secrétaire d’Etat aux affaires du Maghreb et de l’Egypte.

M. Larijani a affirmé, selon une traduction en arabe de ses propos, qu’Israël et les Etats-Unis « ont essayé de rendre ces révolutions [arabes] stériles et de les faire dévier de leur cours afin [qu’Israël] en tire profit ».

« Ce que l’Iranien a dit dans son discours n’a pas plu aux Américains. On peut se mettre à leur place […] mais chacun est libre de sa position », a estimé l’élu tunisien Selim Ben Abdesslem, jugeant « inconcevable de dicter aux différents Etats leurs discours ».

La Loi fondamentale tunisienne a été adoptée le 26 janvier à l’issue de plus de deux ans de débats houleux et de crises politiques, puis signée par les dirigeants tunisiens le lendemain, trois ans après la révolution qui a renversé le président Ben Ali.

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