Un franco-israélien représentera la France à l’Eurovision
Amir Haddad réussira-t-il à relever le défi difficile qui consiste à rénouveler l’image de la France au concours de l'Eurovision ?
L’artiste franco-israélien de 32 ans représentera la France au concours de l’Eurovision qui aura lieu le 14 mai prochain à Stockholm.
Né en France en 1984 d’un père juif tunisien et d’une mère juive marocaine, Amir grandit jusqu’à l’âge de huit ans en France. En 1992, la famille fait son alyah et c’est en 2006 que le jeune Amir se fait connaître à l’occasion de l’émission télé-crochet Kokhav Nolad, la version israélienne de la Nouvelle star.
Le jeune artiste ne démérite pas en commençant à la fois une carrière musicale tout en faisant des études de dentiste à l’Université hébraïque de Jérusalem d’ou il sera diplômé.
Il sort en 2011 son premier album « Vayehi » qui a été co-écrit avec Omri Dagan. En Israël, Amir est connu notamment pour sa reprise de « J’te le dis quand même » de Patrick Bruel en hébreu et une collaboration avec le très populaire DJ israélien Offer Nissim.
C’est en 2014 que l’artiste franco-israélien se fait connaitre du public français avec sa participation à la saison 3 de The Voice ou il fait l’unanimité auprès du jury français. Il choisira la chanteuse Jennifer pour être coaché. Si Amir Haddad ne remporte pas la saison 2014 de The Voice, il sera finaliste face Kenji Girac et Maximilien Philippe.
Réel tremplin pour la carrière du chanteur, il sort son premier album français en octobre 2015. Dans cet album, le chanteur franco-israélien mélange les trois univers musicaux qui l’ont influencé toute sa vie : la pop américaine, Israël et la France.
A l’occasion d’une interview accordé à Melty, Amir s’était réjoui de l’accueil chaleureux de son premier titre auprès de son public : « C’est très important pour moi car c’est la première fois que je me présente avec mes créations, mes compositions, ma couleur musicale et je suis fier d’avoir réussi à franchir ce cap. »
L’artiste franco-israélien explique qu’il a dû s’entourer pour l’écriture de son tout premier album. « A partir du moment où j’ai compris que je ne pouvais pas écrire et composer seul, comme je le faisais en hébreu, il a fallu que je trouve des personnes avec qui collaborer ».
Pour Amir, cet album est le reflet de ses origines et de ses influences musicales. De l’Orient à l’Occident, de la pop israélienne au rap français, de la pop américaine à la variété française, Amir ne se refuse rien.
Jeudi dernier, Cyril Hanouna a dévoilé en exclusivité et en direct sur le plateau de Touche pas à mon poste que le chanteur franco-israélien représentera la France à l’Eurovision 2016. La chroniqueuse Enora Malgré a considéré que cette décision était « une très bonne idée ».
Cette information a aussitôt été confirmée par France 2 qui avait prévu de dévoiler l’identité du candidat le 12 mars prochain à l’occasion du DiCaire Show. La chaîne, prise de cours par les révélations de Cyril Hanouna n’a pas eu d’autre choix que de confirmer sa participation.
Amir Haddad représentera donc la France avec son titre « J’ai cherché ». Si les couplets sont en français, le refrain lui est en anglais. « Les gens vont pouvoir comprendre partout dans le monde, et aimer le message que la chanson apporte, » a indiqué Amir Haddad lors d’une interview réalisé par le site Melty.
Un son pop-électro qualifié de moderne par certain devrait rénover l’image de la France au concours. De plus, du côté scénique, l’artiste veut mettre en place une représentation « spectaculaire ». « On a déjà quelques idées en tête, pour faire un show qui restera dans les mémoires… » a-t-il indiqué à Melty.
Nathalie André, qui fait partie de la délégation française de l’Eurovision, a souligné au micro d’Europe 1 le potentiel « tube » de la chanson interprétée par Amir et espère que les radios diffuseront le titre largement.
L’année dernière la candidate française, Lisa Angell, avait terminée 25e sur 27 pays. Il ne sera donc pas trop difficile de faire mieux, en espérant une victoire aux couleurs et aux sonorités franco-israéliennes.