Un groupe musulman « effaré » de la nomination de Kupperman à la place de Bolton
Le CAIR a critiqué la nomination temporaire du conseiller à la sécurité nationale, qui a officié dans un groupe qui diffusait des théories conspirationnistes sur les musulmans
WASHINGTON (JTA) — Le Conseil des relations islamiques américaines (CAIR) s’est dit « effaré » que Charles Kuppperman, qui a officié dans un groupe qui diffusait des théories conspirationnistes sur les musulmans, ait été nommé conseiller national à la sécurité par intérim.
« Alors que nous nous félicitions de la démission de John Bolton, qui a de longs antécédents de promotion de politiques anti-musulmanes et d’association aux groupes de haine, nous ne pouvons pas remplacer un islamophobe par un autre », a déclaré le directeur exécutif du CAIR, Nihad Awad, mercredi, un jour après le départ brutal de Bolton.
Kupperman a siégé pendant une décennie au conseil du Centre pour une politique sécuritaire, qui répand des théories selon lesquelles les Américains musulmans veulent instituer une loi islamique religieuse aux Etats-Unis et ont infiltré des institutions et le gouvernement américain.
Il ne devrait pas rester longtemps au poste. Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il avait l’intention de nommer un nouveau conseiller national à la sécurité, décision qui n’exige pas de confirmation du Sénat, dès la semaine prochaine.
En outre, Bolton avait recruté Kupperman plus tôt cette année en tant que conseiller national à la sécurité parce qu’ils étaient sur la même ligne concernant les politiques précises qui ont conduit Trump à renvoyer Bolton, y compris l’opposition de Bolton à un dialogue diplomatique avec l’Iran.
Âgé de 68 ans et juif, Kupperman a travaillé pour des administrations républicaines pendant des années.
Dans le secteur privé, il a été consultant pour des entreprises de la défense.
L’Anti-Defamation League (ADL) a déclaré au sujet du CAIR qu’une « grande partie de son activité » consiste à dénoncer les préjugés anti-musulmans, mais que son travail était biaisé par son agenda politique anti-Israël.