Un homme qui aurait menacé d’assassiner Netanyahu interpellé
Un habitant de Binyamina aurait écrit dans un groupe Telegram : "Je l'annonce maintenant, samedi soir, je vais tuer Bibi"

L’unité cyber-espace 433 de la police a arrêté jeudi un homme soupçonné d’avoir menacé d’assassiner le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a indiqué l’unité dans un communiqué.
Le suspect, un résident de Binyamina, aurait proféré ces menaces dans un groupe sur le service de messagerie Telegram, a indiqué la police.
Selon les informations publiées par la presse israélienne, le suspect a écrit dans le groupe : « Où est le Shin Bet pour m’arrêter ? Je l’annonce maintenant, samedi soir, je vais tuer Bibi. »
Le suspect a été arrêté et interrogé jeudi, et la police a indiqué qu’elle envisagerait de demander une prolongation de sa détention provisoire.
Dimanche, une réunion du cabinet de deux heures et demie a été consacrée à l’incitation à la violence contre Netanyahu après la tentative d’assassinat du candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump samedi.
Établissant une équivalence entre les menaces contre Trump et celles contre Netanyahu, la réunion s’est ouverte sur une vidéo projetée par le secrétaire du cabinet, Yossi Fuchs, de clips compilés montrant diverses personnes raillant Netanyahu en le traitant de « traître », de « Satan » et « d’ennemi du peuple ».

Les ministres présents à la réunion, dont Netanyahu, ont imputé la responsabilité de ces actes d’incitation à la violence au pouvoir judiciaire, aux forces de sécurité et au procureur général Gali Baharav-Miara, les accusant de ne pas être assez réactifs pour les endiguer.
Au fil des ans, Netanyahu lui-même a été accusé à plusieurs reprises par la gauche d’avoir encouragé l’incitation à la haine qui a conduit à l’assassinat de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin en 1995, ou du moins d’avoir contribué au climat politique incendiaire qui a conduit à ce meurtre. Il a toujours réfuté ces allégations.
Ses rivaux l’accusent également de régulièrement lancer des appels à la haine contre le centre-gauche, que ce soit de manière directe ou par l’intermédiaire de ses partisans.