Un maire palestinien contraint à démissionner après une conférence à Tel Aviv
Hamdallah Hamdallah, maire d'Anabta en Cisjordanie, a été accusé de "normalisation" avec l'Etat juif pour avoir pris part à une conférence avec des Israéliens contre le plan Trump
Samedi, un maire palestinien a été contraint à la démission après avoir fait l’objet de critiques publiques pour avoir participé à une conférence avec des responsables israéliens à Tel Aviv.
Hamdallah Hamdallah, le maire de la ville cisjordanienne d’Anabta, était l’un des officiels de l’Autorité palestinienne présent au rassemblement de vendredi pour exprimer son soutien à une solution à deux États et son opposition au plan de paix dévoilé le mois dernier par l’administration du président américain Donald Trump.
Les officiels israéliens à la conférence, intitulée « Oui, à la paix, non à l’annexion » étaient principalement des anciens politiciens de gauche et des figures publiques arabes israéliennes.
Après la publication d’articles dans les médias sur la conférence, de nombreux palestiniens opposés à la « normalisation » avec l’Etat juif ont protesté contre Hamdallah sur les réseaux sociaux.
مسؤولون في السلطة يشاركون بما يسمى "برلمان السلام" التطبيعي في تل أبيب من بينهم: الوزير السابق أشرف العجرمي.
الوزير السابق فتحي أبو مغلي.
الوزير السابق حسين الأعرج.
حمد الله الحمد الله رئيس بلدية عنبتا.
منيف طريش عضو بلدية البيرة.
إلياس زنانيري نائب رئيس لجنة التطبيع مع الاحتلال. pic.twitter.com/3plpLyZbKT— شبكة فلسطين للحوار (@paldf) February 14, 2020
Hamdallah et d’autres officiels ont déclaré qu’ils avaient participé à la conférence à l’invitation du parti du Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Dans une longue publication Facebook samedi, Hamdallah a expliqué qu’il avait pris par à la conférence en tant que membre du Fatah plutôt que maire d’Anabta. Il a toutefois conclu que « parce que je suis le fils de ce beau pays, que j’aime du plus profond de mon cœur… je laisse à la population de ma ville le soin de choisir quelqu’un d’autre pour diriger la municipalité ».
« Je suis fatigué, non pas du travail mais des querelles et de l’absurdité, et je laisse ce fardeau à quiconque pourra le porter. »
Hamdallah était le maire d’Anabta, une ville à proximité de Tulkarem dans le nord-ouest de la Cisjordanie, entre 1997 et 2005 et à nouveau de 2016 jusqu’à sa démission samedi.