Un nouveau suspect inculpé pour l’agression en bande d’un Juif à Akko, en 2021
La mise en examen d'Asi Hourani par le Shin Bet porte à huit le nombre de suspects poursuivis dans le cadre de l'agression de Mor Ganashvili, qui avait été grièvement blessé
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’agence de sécurité intérieure du Shin Bet a fait savoir, mercredi, qu’une mise en examen avait eu lieu contre un huitième suspect dans le cadre de l’attaque en bande à Akko, au mois de mai 2021, qui avait pris pour cible Mor Ganashvili qui avait été grièvement blessé à cette occasion, mettant en jeu son pronostic vital.
Les émeutes qui avaient eu lieu à Akko avaient fait partie d’une série d’éclats de violences communautaires, en particulier dans les villes mixtes où cohabitent Juifs et Arabes, qui étaient survenus dans le contexte de la guerre qui avait opposé Israël et le Hamas au mois de mai 2021.
L’agence a précisé qu’Asi Mahmoud Salah Hourani, un résident d’Akko âgé de 50 ans, avait été placé en détention ces dernières semaines suite à l’attaque en bande de Ganashvili, un Juif, le 12 mai. La mise en examen a été prononcée mercredi, ce qui a amené le Shin Bet à donner des détails sur le dossier.
L’inculpation de Hourani porte à huit le nombre total de personnes poursuivies pour cette agression. La victime, frappée à coup de barre de fer et autres objets contondants, était tombée dans le coma. Ganashvili avait notamment souffert de deux hémorragies cérébrales et une hémorragie interne.
Il avait été sauvé par un autre habitant arabe de la ville, Fadi Qassem, un infirmier qui lui avait donné les premiers secours avant que les forces de sécurité et les services d’urgence ne l’amènent à l’hôpital.
Le Shin Bet a déclaré que Hourani « a participé de manière active » à l’agression et qu’il devrait donc répondre de charges terroristes.
Plusieurs autres individus ont été arrêtés au cours de l’année passée et la moitié en lien avec l’attaque menée contre Ganashvili.
Dans la nuit du 12 mai, des émeutiers masqués qui avaient envahi les rues de la ville avaient lancé des pierres et des pétards en direction des agents de police et ils avaient détruit du mobilier public, selon la police et les documents du tribunal.
Plusieurs suspects avaient dressé un barrage routier en utilisant des meubles et d’autres objets. C’est à ce moment-là qu’ils avaient remarqué Ganashvili qui se rendait en voiture chez sa mère – inquiet pour elle en raison des échauffourées qui avaient éclaté à Akko.
Quand Ganashvili était passé devant eux, les émeutiers avaient jeté des pierres sur son véhicule sur lequel des drapeaux israéliens étaient accrochés, touchant le conducteur et cassant le pare-brise. Ganashvili avait perdu le contrôle de la voiture qui s’était écrasée contre un mur, renversant un jeune Arabe qui se tenait là.
Ganashvili s’était échappé du véhicule et, avant de pouvoir prendre la fuite, il avait été attaqué par les voyous. Ces derniers n’avaient arrêté que lorsque un sheikh local était arrivé et leur avait demandé de cesser. Il avait ensuite été secouru par Qassem.
Le véhicule de Ganashvili avait été incendié et complètement détruit.
Même si elles n’avaient pas été sans précédent, les violences interethniques du mois de mai 2021 avaient été parmi les pires de toute l’Histoire d’Israël, faisant apparaître à la surface les conflits et les tensions entre Israéliens juifs et arabes.
Le Shin Bet a fait remarquer, mercredi, que presque deux ans après ces échauffourées, il continuait à enquêter sur des cas de terrorisme survenus pendant cette période.
L’équipe du Times of Israel a contribué à la rédaction de cet article.