Un prof de Columbia dénonce la « lâcheté » du doyen qui a autorisé des groupes « pro-terroristes »
Shaï Davidaï reproche à Minouche Shafik de ne pas avoir interdit les groupes qui célèbrent les massacres commis par le Hamas et adresse un message de prévention aux parents d’élèves
Dans une vidéo devenue virale, Shaï Davidaï, professeur adjoint à la Columbia Business School, dénonce la « lâcheté » du doyen de l’université, Minouche Shafik, qui a permis la prolifération « d’organisations étudiantes pro-terroristes » sur le campus, et dit aux parents que les étudiants ne sont pas en sécurité.
Le 19 octobre, lors d’un petit rassemblement pro-Israël sur le campus de Morningside Heights, à New York, Davidaï a enregistré ce qu’il a appelé « une lettre ouverte à tous les parents d’Amérique ».
L’universitaire a déclaré qu’il envoyait « un message à tous les parents américains qui envoient leurs enfants à l’Université de New York, à Harvard, à Stanford, à Berkeley, et je veux que vous sachiez une chose : nous ne pouvons pas protéger votre enfant ».
L’Université de Columbia a accueilli des rassemblements pro-Israël et pro-palestiniens à la suite du massacre sanglant perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, au cours duquel des terroristes ont envahi les localités du sud d’Israël dans le cadre d’une attaque sur plusieurs fronts, faisant plus de 1 400 morts, plus de 4 600 de blessés et au moins 210 otages retenus captifs à Gaza.
Dans un discours passionné, Davidaï, professeur de gestion d’entreprise, a décrit comment l’université avait accueilli des manifestations pro-palestiniennes auxquelles des milliers de personnes avaient participé en entonnant des chants en faveur du terrorisme.
« Ils célébraient le viol d’adolescentes lors d’un festival de musique au nom de la résistance [nom que se donnent les groupes terroristes islamistes]. Ils célébraient cela et le président de l’université autorise ces organisations étudiantes pro-terrorisme à défiler sur nos campus », a-t-il déclaré. « Peu importe que vous soyez chrétien, juif, hindou, bouddhiste ou athée comme moi, le viol n’est en aucun cas acceptable, qu’il s’agisse d’un acte de résistance ou d’un acte de vengeance. Le viol n’est jamais acceptable. »
Davidaï a condamné l’absence de dénonciation par l’administration de ces actes manifestes de soutien au terrorisme, déclarant que « c’est ce que font les lâches ».
« Si le président Biden peut dire ‘Non, c’est inacceptable, c’est inhumain’, si Eric Adams, le maire de New York, peut dire ‘Ce n’est pas acceptable’, alors où êtes-vous, président de l’Université de Columbia Shafik ? Nous attendons que vous éradiquiez toutes les organisations étudiantes pro-terroristes du campus », a asséné Davidaï.
Dans son discours, Davidaï a déclaré qu’il s’était senti obligé de se lever parce qu’il avait peur et qu’il tremblait à l’idée de marcher à travers le campus de Columbia.
« Imaginez que vous ne puissiez pas vous rendre à votre travail parce que votre patron n’accorde pas de valeur à votre vie, parce que votre patron soutient des organisations pro-terroristes », a-t-il déclaré.
Dans sa vidéo de 10 minutes, Davidaï a commencé par déclarer qu’il était professeur et Israélien, mais qu’il s’exprimait en tant que père.
« J’ai deux beaux enfants et je m’adresse à vous en tant que père et je veux que vous le sachiez : nous ne pouvons pas protéger vos enfants des organisations étudiantes pro-terroristes parce que le président de l’Université de Columbia ne s’exprimera pas contre les organisations étudiantes pro-terroristes, parce que le président de l’Université de Harvard, le président de Stanford, le président de Berkeley, ne s’exprimeront pas contre les organisations étudiantes pro-terroristes. »
« Et pourtant, pour les organisations étudiantes pro-terrorisme sur le campus, ici et à Harvard et à NYU, et à Stanford et à Berkeley et Northwestern, ma fille de deux ans est une cible légitime de la résistance. C’est ce qu’ils disent, vous avez le droit d’assassiner et d’enlever ma fille de deux ans au nom de la résistance et aucun des présidents des universités du pays n’est prêt à prendre position. »
Il a déclaré qu’il n’enverrait jamais sa « merveilleuse fille de deux ans » à Columbia, telle qu’elle est gérée aujourd’hui, parce qu’elle n’y serait pas protégée.
Montrant la ligne d’horizon de New York en arrière-plan, Davidaï a demandé comment cette ville, qui a elle-même souffert du terrorisme il y a 20 ans, pouvait rester silencieuse lors d’une telle célébration de la violence.
« Nous n’autoriserions jamais le KKK à défiler sur notre campus. Nous n’autoriserions jamais une manifestation pro-État islamique sur notre campus. Pouvez-vous imaginer que dans la ville qui a subi le 11 septembre, la pire attaque sur le sol américain, il y ait des organisations étudiantes pro-terrorisme ? », s’est insurgé Davidaï.
Avec les étudiants de l’Université de Harvard et de l’Université de New York, Columbia a été l’une des rares universités où des organisations étudiantes ont signé des lettres accusant Israël d’être responsable des attaques du Hamas.
Le lendemain des attentats, Joseph Massad, professeur titulaire d’études sur le Moyen-Orient à l’Université de Columbia, a écrit un article pour le site web anti-sioniste Electronic Intifada, les décrivant comme « ingénieux », une « réussite majeure » et une source de « jubilation et d’émerveillement ». La semaine dernière, l’université a été le théâtre d’une agression contre un étudiant israélien.
En raison de la perception d’un risque accru de violence, le Département de la police de New York (NYPD) a renforcé sa présence dans les rues proches et autour du campus de Morningside Heights, dont l’accès a été limité aux personnes munies d’une carte d’identité valide, selon le Columbia Spectator.
Shafik a fait deux déclarations publiques depuis le déclenchement de la guerre du 7 octobre et l’université a organisé le 10 octobre un séminaire en ligne sur la « réaction rapide » afin d’examiner « les prochaines actions d’Israël », avec des participants tels que Hillary Rodham Clinton, qui est professeure d’affaires internationales et publiques, ainsi que d’autres journalistes et analystes.
Dans sa déclaration du 18 octobre, Shafik a exprimé son empathie pour « les étudiants, le corps enseignant, le personnel et les collègues qui souffrent d’une grande détresse à cause des attaques terroristes contre Israël et de la crise humanitaire à Gaza ».
Elle a déclaré que la sécurité des membres de la communauté universitaire était primordiale et a souligné que « le débat, la défense et la protestation sont des moyens essentiels pour les étudiants d’aborder et de traiter les troubles politiques et sociaux, et nous avons le devoir de veiller à ce qu’ils puissent se rassembler et s’exprimer ».
Sans identifier de personnes, Shafik a ajouté qu’elle était « découragée » par la « rhétorique odieuse » qu’elle a entendue de la part de membres de la communauté. « Malheureusement, certains profitent de ce moment pour répandre l’antisémitisme, l’islamophobie, le sectarisme à l’égard des Palestiniens et des Israéliens, et diverses autres formes de haine », a-t-elle déclaré, appelant le personnel de Columbia à utiliser sa voix « différemment ».
« Contrairement à une organisation politique ou à un groupe de défense, le rôle de Columbia est de créer un espace que nos universitaires et nos étudiants peuvent remplir avec leurs propres conversations morales et intellectuelles, une fonction essentielle dans un monde où cet espace se rétrécit », a écrit Shafik.
Davidaï est un ancien professeur de psychologie qui s’est détourné des étudiants en psychologie pour se concentrer sur les étudiants en MBA parce qu’il « voulait avoir un impact plus immédiat sur le monde et voir l’étincelle d’apprentissage dans les yeux de mes étudiants se transformer en action », a-t-il récemment déclaré au média MBA Watch pour sa série « 2023 Best 40-Under-40 MBA Professors » (Les meilleurs professeurs de MBA de moins de 40 ans). Il avait rejoint la faculté de Columbia en 2019.
Davidaï décrit ses recherches comme un examen des jugements quotidiens que les gens portent sur eux-mêmes, sur les autres et sur la société dans son ensemble, en s’intéressant aux forces qui façonnent et déforment les perceptions subjectives que les gens ont du monde. Activiste contre la refonte judiciaire israélienne, il a fait la Une des journaux pour son travail dans le mouvement de protestation en Israël.
La JTA a contribué à cet article.
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