À Gaza, un universitaire pro-Hamas appelle à tuer les Juifs et les Israéliens
Un professeur de l'université de Gaza a appelé "à détruire complètement" les Juifs ; une association turque a déclaré que le Jihad anti-israélien était un devoir pour tous les musulmans
Plusieurs universitaires islamiques affiliés au Hamas ont appelé à tuer les Israéliens et les Juifs dans le sillage du massacre commis par le groupe terroriste dans le sud d’Israël, le 7 octobre. Certains ont émis des fatwas, ou avis juridiques islamiques, ordonnant aux musulmans de rejoindre le jihad armé.
Saleh al-Raqab, professeur de religion au sein de l’université islamique de Gaza et ancien ministre des Affaires religieuses et patrimoniales dans le gouvernement du Hamas, a publié un article en date du 8 octobre, vingt-quatre heures après l’attaque brutale qui a entraîné la mort de 1 400 Israéliens, qui était intitulé « Ô Moudjahidines de Palestine ».
« Ô Allah, accorde la victoire aux combattants de la Palestine, guide leurs attaques vers la gorge des Juifs, permets-leur de rester fermes sur leurs jambes en enfonçant un couteau dans le cœur des Juifs », a écrit al-Raqab. « Permets-leur de tuer les soldats des Juifs, de détruire les armes des Juifs et de capturer des soldats Juifs. Ô Allah, détruis complètement les Juifs. Paralyse leurs membres et fais geler le sang qui coule dans leurs veines ».
L’Association des Universitaires de la Palestine dans la Diaspora a, pour sa part, émis une fatwa en date du 21 octobre qui légitime le jihad contre les « sionistes », évoquant « l’une des principales obligations de notre religion » avec l’objectif établi de libérer la mosquée al-Aqsa et de rejeter les sionistes hors des frontières du pays islamique de Palestine. La fatwa cite un verset coranique qui dit : « Vous découvrirez que les ennemis les plus acharnés des musulmans sont les Juifs et les polythéistes ».
Cette association affiliée au Hamas, qui se présente comme « une instance indépendante rassemblant des universitaires palestiniens qui vivent à l’étranger pour servir la cause palestinienne et pour établir un cadre juridique à cette fin », a été fondée en 2009 à Beyrouth. Son siège se trouve actuellement à Istanbul.
La fatwa déclare également que les moudjahidines (combattants du jihad) palestiniens placés sous l’autorité du Hamas sont « les meilleurs moudjahidines sur terre ». Elle exhorte ces « combattants » à rejeter l’idée que leur guerre sainte s’apparenterait à du terrorisme.
Dans une autre fatwa publiée le 20 octobre, l’association a recommandé à tous les adultes musulmans en capacité de se battre d’être prêt à lutter tandis que ceux qui ne peuvent pas le faire sont appelés à soutenir financièrement le Hamas. Elle a fustigé, par ailleurs, tous les pays musulmans qui ont normalisé leurs relations avec Israël, précisant que les accords de normalisation étaient nuls et non avenus.
Dans un avis juridique publié le 24 octobre, un membre de la branche yéménite de l’association, Aref bin Ahmed al-Sabri, a écrit que les Juifs et leurs biens étaient une cible légitime dans la mesure où ils combattaient les musulmans. Il a appelé les pays arabes voisins d’Israël à chasser les Juifs de Palestine, établissant que la terre n’appartenait qu’aux musulmans et que pas un millimètre de territoire ne devait être abandonné.
La guerre entre Israël et le Hamas a commencé quand le groupe terroriste a lancé un assaut terrestre, maritime et aérien depuis la bande de Gaza sur le sol israélien, à l’aube du 7 octobre. Sous couvert de tirs de barrage de roquettes – des milliers ont été lancées ce jour-là – plus de 2500 hommes armés ont traversé la frontière et semé la désolation dans les communautés du sud du pays, faisant 1400 morts, des civils en majorité, et enlevant plus de 200 personnes.
Environ 200 000 Israéliens ont été déplacés des zones frontalières du nord et du sud de l’État juif. Le nord a essuyé des tirs de barrage de roquette du groupe terroriste du Hezbollah, au Liban.
En réponse, Israël a lancé des frappes intensives sur des cibles du Hamas tout en jurant de détruire le groupe terroriste et de l’écarter du pouvoir à Gaza – il dirige l’enclave côtière depuis 2007.
Le ministère de la Santé placé sous l’autorité du Hamas à Gaza a indiqué, jeudi, qu’au moins 7000 Palestiniens ont perdu la vie dans le conflit en cours. Les chiffres émis par le groupe terroriste ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante et ils comprendraient les terroristes et les hommes armés du Hamas qui ont été tués en Israël et à Gaza, ainsi que les victimes d’une explosion survenue dans un hôpital de Gaza City qui aurait été causée par une roquette tirée en direction d’Israël par le Jihad palestinien, au sein de l’enclave côtière, qui a manqué sa trajectoire. L’origine de la déflagration avait été attribuée à Israël par le Hamas. L’État juif, de son côté, a fait savoir qu’il avait tué 1 500 terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et après.