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UNCHR : record de 68,5 M de personnes déplacées dans le monde en 2017

Le rapport montre que la perception des déplacements forcés est "en contradiction flagrante avec la réalité" : 85 % des réfugiés vivent dans des pays en développement

Photo d'illustration : Photo prise le 11 janvier 2015, montrant des réfugiés syriens debout à côté de tentes de l'ONU au camp de réfugiés de Zaatari, au nord est de la capitale jordanienne Amman. Plus d'1,1 million de Syriens ont  passé la frontière vers le Liban et environ 600 000 sont en Jordanie, selon le HCR, le 28 août 2015. Amman avance le chiffre de 1,4 million, soit 20 % de la population du royaume qui est pauvre en ressource. (Crédit : AFP PHOTO / KHALIL MAZRAAWI)
Photo d'illustration : Photo prise le 11 janvier 2015, montrant des réfugiés syriens debout à côté de tentes de l'ONU au camp de réfugiés de Zaatari, au nord est de la capitale jordanienne Amman. Plus d'1,1 million de Syriens ont passé la frontière vers le Liban et environ 600 000 sont en Jordanie, selon le HCR, le 28 août 2015. Amman avance le chiffre de 1,4 million, soit 20 % de la population du royaume qui est pauvre en ressource. (Crédit : AFP PHOTO / KHALIL MAZRAAWI)

Le nombre de réfugiés et de déplacés internes suite aux conflits dans le monde a atteint en 2017 un nouveau record, pour la cinquième année consécutive, à 68,5 millions, environ la moitié étant des enfants, a indiqué mardi l’ONU.

La crise en République démocratique du Congo, la guerre au Soudan du Sud et la fuite de centaines de milliers de réfugiés rohingyas vers le Bangladesh depuis la Birmanie ont propulsé les déplacements forcés à des niveaux records en 2017, selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

D’après les statistiques, le bond enregistré en 2017 (+3,1 millions de personnes) dépasse largement la progression de 2016 (+300 000) et s’explique par le fort accroissement du nombre de réfugiés, tandis que le nombre de déplacés internes a très légèrement diminué.

Au total, cela signifie qu’une personne sur 110 est déplacée dans le monde.

« Nous nous trouvons à un moment décisif où la réponse appropriée aux déplacements forcés à travers le monde exige une approche nouvelle et plus globale afin que les pays et les communautés ne soient plus laissés seuls face à ces situations », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Selon le HCR, « les réfugiés qui ont fui leurs pays pour échapper aux conflits et à la persécution représentent 25,4 millions sur les 68,5 millions de personnes déracinées, soit un accroissement de 2,9 millions par rapport à 2016 et aussi la plus forte augmentation jamais enregistrée par le HCR pour une seule année ».

Parallèlement, le nombre de demandeurs d’asile qui étaient toujours en attente de l’obtention du statut de réfugié fin 2017 a augmenté d’environ 300 000 pour atteindre 3,1 millions. Les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays sont au nombre de 40 millions, un chiffre en très légère baisse.

La Syrie reste le pays avec le plus grand nombre de déplacés internes, suivie par la Colombie, la République démocratique du Congo et l’Afghanistan.

En ce qui concerne les réfugiés, un peu plus d’un cinquième sont des Palestiniens, qui relèvent de la compétence de l’UNRWA. Les autres proviennent, pour une grande majorité de cinq pays seulement : Syrie, Afghanistan, Soudan du Sud, Birmanie et Somalie.

Le nombre de pays qui accueillent de vastes populations réfugiées est également faible. La Turquie demeure le premier pays d’accueil de réfugiés en valeur absolue, avec une population de 3,5 millions de réfugiés, principalement des Syriens, tandis que le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés au regard de sa population nationale.

Le rapport montre aussi que la perception des déplacements forcés est « en contradiction flagrante avec la réalité ». Il dénonce ainsi « l’idée reçue selon laquelle les personnes déracinées à travers le monde se trouveraient principalement dans des pays de l’hémisphère Nord » alors que les statistiques montrent que 85 % des réfugiés vivent dans des pays en développement.

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