Virus : 619 morts en Israël ; le cap des 60 000 guérisons franchi
Le nombre total de décès, lundi - il y en a eu 14 - est le plus élevé après le nombre record de 15 morts enregistré au début du mois ; le pays compte plus de 24 000 cas actifs

Le bilan des décès des suites de la COVID-19 s’est encore alourdi, mardi matin, en passant à 679 morts, alors que les contaminations et le taux de mortalité du coronavirus ne montrent aucun signe de ralentissement et que de nouvelles mesures sont mises en vigueur dès aujourd’hui.
Le ministère de la Santé a fait savoir que 14 personnes s’étaient éteintes des suites de la maladie, lundi, et qu’en date de mardi à onze heures du matin, deux décès supplémentaires avaient déjà été enregistrés.
Le bilan des décès qui a été enregistré lundi est le plus élevé depuis le 3 août, où un nombre-record de quinze personnes avaient succombé à la COVID-19.
Le nombre total des cas est de 85 354, soit une augmentation de plus de 1 800 infections en vingt-quatre heures.
Le nombre de patients guéris passe le cap des 60 000 pour la toute première fois. Il y a 24 714 cas actifs de la maladie au sein de l’Etat juif.
Selon les chiffres transmis par le ministère de la Santé, 381 personnes sont hospitalisées dans un état grave et 110 ont été placées sous respirateur.
Cette mise à jour de fin de matinée a aussi révélé que 973 personnes ont été testées positives au virus depuis lundi soir.
Il y a actuellement un nombre total de 24 714 cas actifs de la maladie dans le pays et 381 personnes se trouvent dans un état grave. 110 personnes sont actuellement placées sous respirateur. 182 personnes se trouvent pour leur part dans un état modéré et les autres ne présentent que des symptômes légers, voire une forme asymptomatique du coronavirus.
Depuis le début de l’épidémie, au début de l’année, ce sont 85 354 personnes qui ont été testées positives à la COVID-19, la maladie entraînée par le virus. 60 019 malades ont depuis guéri.
De lundi zéro heure à lundi minuit, 14 personnes ont succombé des suites du coronavirus, ce qui est le chiffre le plus élevé depuis le 3 août où un nombre record de 15 personnes étaient décédées, révèlent les chiffres du ministère.
Au total, 1 641 personnes ont été testées positives au virus lundi et 22 833 tests ont été effectués. Sur les 21 861 tests réalisés ces derniers jours, il s’est avéré que 7,5% étaient positifs.
C’est Jérusalem qui compte le nombre le plus élevé de cas de virus dans le pays, avec 3 761 cas actifs. La ville sainte est suivie ensuite par Bnei Brak et Modiin Illit. Par tête, les communautés les plus touchées sont Modiin Illit (147 cas pour 100 000 résidents) puis la ville arabe israélienne de Qalansawe et la ville druze de Yarka, avec 125 malades pour 100 000 résidents, indiquent les chiffres.
Même si le nombre de personnes hospitalisées dépasse dorénavant les 800, les hôpitaux qui étaient auparavant considérés en surcharge ne le sont plus – ce qui, selon le ministère de la Santé, reflète un changement dans la manière dont il a choisi de définir la notion de « capacités hospitalières ». Il n’a pas apporté de détails sur ce changement de règle d’évaluation.
À la fin de la semaine dernière, le ministère avait expliqué que les hôpitaux israéliens rencontraient des difficultés à s’adapter aux taux d’infection croissants.
Le ministère avait évoqué en particulier l’hôpital Hadassah Ein Kerem à Jérusalem, qui se trouvait dans la situation la plus délicate en termes de surcharge, en estimant qu’il était, jeudi soir, à 202 % de ses capacités habituelles au sein de son unité de coronavirus, un chiffre qui avait grimpé, vendredi, à 204 %.
Lundi soir, ce pourcentage est retombé à 93 %.
Quatre autres hôpitaux – dont Shaare Zedek à Jérusalem – qui se trouvaient pour leur part à une capacité de 100 %, voire plus, sont retombés, lundi, à un chiffre d’environ 85 %.

Le ministère a noté dans un court communiqué que les chiffres reflétaient dorénavant « le nombre total de patients divisé par le nombre de lits dans chaque département », mais il n’a pas expliqué quels étaient les modes de calcul antérieurs, ni pourquoi cette modification avait entraîné un changement aussi important.
Dimanche, les ministres du cabinet ont approuvé de nouvelles restrictions afin d’entraver la propagation de l’épidémie et en ont prolongé d’autres déjà préexistantes.
Le gouvernement a annoncé également un nouveau cadre pour la réouverture des cinémas, des salles de concert ou pour l’organisation d’événements culturels. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué que ce cadre – avec des espaces en plein air divisés en « capsules » pouvant accueillir jusqu’à 20 personnes chacune – serait immédiatement mis en place et qu’un format définissant la tenue des événements en espace fermé serait mis au point « au cours des prochaines semaines ».
Un grand nombre de restrictions décidées prolongeront pour leur part des règles d’ores et déjà mises en place – elles étaient appelées à expirer mardi.
Les nouvelles limitations – qui seront applicables dès mardi – continuent d’imposer un nombre maximal de 20 personnes lors des rassemblements en plein air et de dix personnes dans les espaces fermés, de trois personnes par voiture et prévoient la présence, dans les magasins, d’un client pour sept mètres carrés d’espace.
Il sera interdit aux commerçants de servir des clients qui ne portent pas un masque. Ils devront prendre la température des personnes entrant dans leur boutique et afficher des panneaux visibles détaillant les protocoles à respecter.

Les espaces de restauration partagés dans les marchés en plein air et dans les centres commerciaux seront fermés. Les livraisons devront être laissées à la porte de leurs destinataires.
Les nouvelles restrictions apportent leur lot de mauvaises nouvelles pour de nombreux propriétaires de commerces, avec le maintien de la fermeture des bars, des boîtes de nuit, des parcs aquatiques, des salles événementielles et autres sites de loisir.
Une décision du cabinet a aussi accordé aux médecins de district du ministère de la Santé le pouvoir nécessaire pour ordonner la fermeture d’un magasin s’il est prouvé qu’il a été fréquenté par un porteur confirmé du coronavirus.

L’homme à la tête de la réponse gouvernementale au coronavirus, Ronni Gamzu, a déclaré jeudi que le taux d’infection israélien au COVID-19 était le plus élevé dans le monde relativement à la taille de la population du pays. Il a également averti que le pays pourrait connaître un nouveau confinement national si le nombre de cas confirmés n’était pas rabaissé à des « centaines » d’ici le 1er septembre.
Gamzu avait aussi présenté son système de code couleur qui permettra d’adapter les restrictions aux villes et aux villages israéliens en fonction des taux locaux de morbidité. Dans les villes « rouges », avait-il noté – le plus haut niveau – les écoles pourraient bien ne pas ouvrir leurs portes à l’automne tandis que les villes « vertes » seront soumises à des limitations moins strictes sur les rassemblements et les évènements en plein air.
À l’initiative de Gamzu, le gouvernement a décidé jeudi d’annuler les fermetures imposées le week-end aux centres commerciaux, aux magasins et aux marchés, décidées pour tenter d’enrayer la propagation du coronavirus – une mesure qui n’a finalement pas permis de faire baisser les taux d’infection.