Israël en guerre - Jour 476

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Yamina examinera l’octroi de l’immunité judiciaire à Netanyahu, indique Shaked

Après que son colistier Naftali Bennett a déclaré que c'est de "stabilité" dont le pays a le plus besoin, la numéro 1 estime qu'il a eu "raison" de souligner cette nécessité

Ayelet Shaked (G), la présidente du parti HaYamin HaHadash, et le n° 2 du parti Naftali Bennett, s'entretiennent avec des journalistes dans l'implantation d'Efrat, en Cisjordanie, le 22 juillet 2019. (Jacob Magid/Times of Israel)
Ayelet Shaked (G), la présidente du parti HaYamin HaHadash, et le n° 2 du parti Naftali Bennett, s'entretiennent avec des journalistes dans l'implantation d'Efrat, en Cisjordanie, le 22 juillet 2019. (Jacob Magid/Times of Israel)

Revenant sur sa position antérieure, le haut responsable de Yamina, Naftali Bennett, a fait savoir que son parti allait probablement soutenir l’octroi de l’immunité au Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est menacé par une mise en examen dans trois affaires de corruption.

Dans une interview diffusée samedi, Naftali Bennett indiquait à la Douzième chaîne : « Il faudrait qu’il se passe quelque chose de grave pour que nous nous opposions à l’immunité de Netanyahu ».

L’ancien ministre de l’Éducation et ex-responsable du parti HaYamin HaHadash (aujourd’hui intégré à Yamina) a expliqué ce revirement en clamant que les circonstances avaient changé, et, qu’avec un deuxième scrutin électoral en un an, ce dont le pays avait surtout besoin, c’est de « stabilité ».

Pour éviter les poursuites, Netanyahu doit se voir accorder l’immunité par un panel de la Knesset et par un vote du Parlement. Il pourrait ensuite devoir adopter une loi pour empêcher à la Cour suprême de renverser la décision de la Knesset.

« Je souhaite à Netanyahu que les affaires le visant soient closes », a déclaré de son côté Ayelet Shaked dans un entretien dimanche matin avec la radio de l’armée. Bien qu’elle s’est dite opposée à une nouvelle loi qui faciliterait l’octroi de l’immunité au Premier ministre, l’ancienne ministre de la Justice a ajouté que si ce dernier demandait l’immunité à la Commission interne de la Knesset en vertu de la loi existante, « nous envisagerons tout et nous déciderons selon l’intérêt de l’État d’Israël ».

Dans l’interview, celle qui avait remplacé Bennett à la tête de HaYamin HaHadash, a indiqué que celui-ci avait « raison » de souligner cet aspect, estimant que « la question de la stabilité est très importante ».

« La loi est très claire en ce qui concerne les mises en examen de Premier ministre », a-t-elle déclaré. « Elle leur permet d’officier jusqu’au rendu d’un verdict final. La raison pour cela, c’est qu’ainsi la décision d’une seule personne, le procureur général, ne provoque pas un changement de gouvernement. Lors d’une demande d’immunité du Premier ministre, la stabilité du gouvernement doit également être prise en compte. »

Pas plus tard qu’au mois de juillet, Bennett disait que s’il était membre du prochain gouvernement de coalition, il s’opposerait à une législation qui protégerait le Premier ministre de toute poursuite judiciaire.

« Ma position est la suivante : nous sommes contre une loi qui serait personnelle et destinée à un individu en particulier », avait-il assuré lors d’une conférence de l’Institut israélien de la démocratie. « En général, je soutiens l’extension des lois d’immunité aux futurs Premiers ministres. Nous nous opposerons cependant à tout ce qui serait personnel », avait-il ajouté.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’entretient avec le ministre de l’Education Naftali Bennett à la Knesset, le 12 mars 2018 (Miriam Alster / Flash90)

En mars, Bennett avait dit que son parti « ne soutiendra pas de loi qui affectera la situation en cours » — à savoir les déboires judiciaires actuels du chef du gouvernement.

Ces commentaires étaient survenus trois jours après l’annonce du procureur général Avichai Mandelblit qu’il avait l’intention d’inculper Benjamin Netanyahu pour fraude et abus de confiance dans trois affaires de corruption, ainsi que pour réception de pots-de-vins dans l’une d’elles. Le Premier ministre dément tous les faits.

À mesure que l’étau judiciaire se resserre sur Netanyahu, ses alliés font de plus en plus la promotion d’une loi qui lui éviterait tout procès tant qu’il est Premier ministre.

Parmi ces initiatives, celle dite de « Loi française » statuerait qu’un chef de gouvernement en exercice ne peut pas faire l’objet d’enquêtes pour des crimes autres que les agressions sexuelles, la violence, la consommation de drogues et les délits liés à la sécurité, ou dans le cas où l’enquête nuirait à la sécurité ou l’économie nationales.

En août, un quotidien rapportait qu’Ayelet Shaked, aujourd’hui à la tête de l’alliance Yamina, avait proposé d’utiliser son influence présumée auprès de Mandelblit pour veiller à ce que les enquêtes pour corruption contre Netanyahu soient closes.

Le procureur-général Avichai Mandelblit, à gauche, et la ministre de la Justice Ayelet Shaked lors d’une cérémonie à Jérusalem, le 13 juin 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Pour cela Ayelet Shaked aurait envoyé des messagers à différentes personnalités de la sphère de Netanyahu pour proposer ce que Haaretz a décrit comme « un soutien entier à l’octroi de l’immunité à Netanyahu et à l’évitement de sa mise en examen ».

Shaked avait démenti avec virulence, qualifiant l’article de Haaretz de « tentative mesquine et hideuse de me diffamer. Si les propos cités [dans l’article] provenaient de quelqu’un d’autre, c’est très grave. Mais je n’ai rien à voir avec et n’ont pas été prononcés à ma connaissance. Je n’ai jamais parlé au procureur général d’affaires criminelles, et encore moins de celles concernant Netanyahu ».

La Treizième chaîne avait par la suite cité des collègues de Mandelblit affirmant qu’il n’avait jamais discuté des affaires judiciaires de Netanyahu avec l’ancienne ministre et qu’il s’opposera à toute tentative visant à lui accorder l’immunité.

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